Selon Frédéric Favre, les Valaisans ne devraient pas s'opposer au projet suisse de Jeux olympiques
Swiss Olympic s'est prononcée à l’unanimité pour le projet suisse de Jeux olympiques en 2030 ou 2034. Mais la population valaisanne s'est déjà opposée à des jeux dans le passé. Frédéric Favre explique pourquoi la situation est différente.

Le sport suisse s’est prononcé en faveur de la poursuite de la candidature nationale aux JO 2023. C’était ce vendredi à Ittigen, dans le canton de Berne: les membres de Swiss Olympic ont voté, à l’unanimité, en faveur du projet. Le pays tout entier déposera donc probablement un dossier. Et si le projet aboutit, le Valais devrait aussi accueillir une partie de ces JO, en 2030 ou 2034.
Rappelons que le projet prévoit des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver, selon un nouveau concept. Il s’agit de jeux décentralisés, c’est-à-dire qu’ils se dérouleraient dans plusieurs régions de la Suisse. De plus, Swiss Olympic prévoit d’utiliser des infrastructures existantes. Pour le surplus, ces jeux seraient largement financés par le secteur privé, promet le sport suisse.
Des oppositions possibles au niveau des cantons
Swiss Olympic peut désormais entrer dans la phase de dialogue final avec le Comité International Olympique (CIO) en vue de l’organisation de ces Jeux d’hiver. A condition que le CIO y consente également. Et comme la population suisse ne connaît pas de référendum financier, elle ne devrait pas s’exprimer dans les urnes sur ces JO.
Mais des scrutins sont possibles à un autre niveau: celui des cantons. Et on l'a dit, le Valais fait partie des cantons hôtes. Un canton qui a déjà refusé des JO dans le passé. N’y a-t-il pas un risque que les Valaisans s’opposent à ces jeux décentralisés? Frédéric Favre, le conseiller d’Etat valaisan, en charge de la sécurité, des institutions et du sport, balaie l'idée d'un revers de main. «La population valaisanne se réjouit d'accueillir plusieurs compétitions sportives, comme les Championnats du Monde de ski alpin. Il n'y a aucune raison qu'il n'en soit pas de même pour ces Jeux», avance-t-il. Et ce, même s'ils sont d'une tout autre dimension. «Il n'y a aucune responsabilité du Valais pour d'éventuels coûts financiers ou l'organisation d'une cérémonie d'ouverture, assure-t-il. Nous sommes plus proches d'organiser trois Championnats dans le canton plutôt que de porter des Jeux Olympiques.»
En cas de référendum de l’un des cantons concernés, l’étude de faisabilité de Swiss Olympic présentée hier mentionne qu’il serait possible de «maintenir le lieu de compétition dans le canton concerné», mais de renoncer au financement public. Ou, même, de se tourner vers d’autres cantons.