L'Institut des droits de l'enfant à Bramois recherche des femmes pour son conseil de fondation
La structure de l'Institut des droits de l'enfant à Bramois est aujourd'hui réduite au strict minimum. Malgré les difficultés, le conseil de fondation reste motivé et cherche à recruter une femme.
L'Institut des droits de l'enfant, l'IDE, à Bramois connaît toujours des difficultés. Il a réduit sa structure et fonctionne aujourd'hui avec le strict minimum: un secrétariat et un conseil de fondation, auxquels s'ajoutent des responsables de projets rattachés à l'institut.
Les difficultés après le départ de Jean Zermatten
Fondé par l'ancien juge pour mineurs Jean Zermatten en 1995, l'institut a pourtant acquis une reconnaissance internationale dans le domaine de la formation et des droits de l'enfant. Mais l'IDE a connu beaucoup de difficultés ces dernières années: licenciements, échec du partenariat avec Terre des Hommes International et départ de la directrice l'été dernier. Des difficultés qui ont conduit à cette structure minimale et qui ne sont pas tout à fait terminées. Plusieurs facteurs ont conduit à cette situation, dont le départ du fondateur, qui a pris une retraite bien méritée. «La suite n’a pas été facile à gérer. Ce n’est bien sûr pas de sa faute, c’est simplement l’évolution d’une institution», explique Philip Jaffé, membre du conseil de fondation. «Et à peu près au même moment il y a eu une refonte de la politique fédérale en matière de soutien des instituts tels que l’IDE. Et là c’était assez compliqué pour une petite ONG comme la nôtre de retrouver sa place parmi les très grandes ONG que la Suisse a produit dans le domaine humanitaire.» Philip Jaffé pense par exemple à Terre des Hommes.
Le coronavirus a mis à terre les ONG
Sans oublier le coronavirus, qui a mis à terre de nombreuses ONG. Mais si l'existence de l'IDE n'est pas remise en cause aujourd'hui, le financement reste une question délicate. Selon Philip Jaffé, trouver le financement pour un projet ne pose pas trop de problème car la demande existe. "Ce qui est beaucoup plus difficile à trouver ce sont des financement structurels de base dans la durée. Peut-être qu'un jour on retrouvera un généreux donateur", conclut Philip Jaffé. "La Confédération a pris d'autres options et ce n'est pas une critique: il y a une logique à leur politique de réforme dans ce domaine. Mais je pense que l'IDE a de beaux jours devant lui." Le soutien financier de l'IDE par la Confédération se terminera cette année ou au début de l'année prochaine. C'était attendu, cela fait 3 ans que l'institut travaille sur ce point.
Le nouveau conseil de fondation recrute des femmes
Le nouveau conseil de fondation reste malgré tout enthousiaste. Jean-Dominique Vassalli en est le président. Ancien recteur de l’Université de Genève, il a une formation de médecin et a un intérêt particulier pour les droits de l’enfant et la santé. Les trois autres membres sont: Yvan Heller, pédiatre à Nyon, qui a travaillé longtemps pour Terre des Hommes, Karl Hanson, le nouveau directeur du Centre interfacultaire en droit de l’enfant, et Philip Jaffé, professeur en droit de l’enfant à l’Université de Genève. Le conseil de fondation recherche d’autres personnes pour se joindre aux quatre hommes déjà présents. «Nous ne sommes que des hommes et nous recrutons activement des femmes et si possible en lien avec le Valais», précise Philip Jaffé.