Comment se passent les fêtes quand on est derrière les barreaux ?
Les prisons n'échappent pas à l'ambiance des fêtes de fin d'année. Bien que la vigilance reste de mise, certains extras sont autorisés : célébrations, repas améliorés et souplesse dans les visites. Et au moment du passage au Nouvel An, cris et musique forte sont exceptionnellement tolérés.
Pas facile de passer les fêtes de fin d’année en prison. C’est une période festive, mais quand on est privé de sa liberté, c’est souvent un moment plus délicat à passer.
"En fin d'année, le personnel est particulièrement attentif au moral des détenus, afin d'éviter tout incident", rappelle Alain Broccard, directeur des prisons de Sion et Brigue. "Nous sommes un peu plus à l'écoute, nous prenons le temps d'échanger avec ceux qui vont mal. Nous le faisons tout au long de l'année, mais là, nous savons que c'est un peu plus difficile."
Quelques extras autorisés
Quelques extras sont toutefois autorisés au sein des établissements dont est responsable Alain Broccard. "Les conditions de détention et le règlement restent les mêmes, mais certaines activités supplémentaires sont proposées. Des célébrations conduites pas nos aumôniers ont lieu durant le mois de décembre. Nous servons également des menus spécifiques aux personnes détenues, en particulier les 24 et 25 décembre. Ces jours-là, en plus du menu traditionnel, elles reçoivent une entrée et un dessert."
Les établissements pénitentiaires mentionnés sont également un petit peu plus larges concernant les visites. "Sur demande, nous autorisons les visites ouvertes dans un petit local, sachant que d'ordinaire, elles ont lieu derrière une vitre."
Au moment des fêtes de fin d’année, une lettre est également adressée à chaque détenu. "Le geste peut paraître anodin, mais il est apprécié par un certain nombre de personnes détenues. Cela contribue à pouvoir surmonter au mieux ce temps des fêtes. Nous avons d'ailleurs fréquemment des courriers en retour. Cette année, j'ai reçu une très jolie lettre des femmes détenues", précise Alain Broccard.
Moins sévère la nuit du 31
Au moment du passage à la Nouvelle année, l’établissement est plutôt animé, selon Alain Broccard. "Cris par les fenêtres et musique forte sont tolérés : le personnel de la prison est un peu moins sévère cette nuit-là.
Selon Alain Broccard, au moment du passage à la nouvelle année, l’établissement est plutôt animé. "Nous savons que c'est un moment particulier. Nous tolérons donc qu'il y ait un peu plus de bruit que d'habitude. Les personnes vont crier un petit peu par les fenêtres, mettre de la musique fort : le personnel de la prison est un peu moins sévère à ce moment-là, alors que les autres nuits, les détenus doivent être calmes."