Valais : le Parti socialiste prône le retour de l'UDC au gouvernement
Quelle stratégie pour le Parti socialiste ?
Quelle stratégie pour le Parti socialiste ? A 15 mois de l’élection au Conseil d’Etat, des voix réclament la démission d’Esther Waeber-Kalbermatten au profit de Mathias Reynard, lui facilitant son entrée au gouvernement. Barbara Lanthemann, présidente du PSVr refuse catégoriquement ! Elle souhaite en revanche le retour de l’UDC et la fin de l’hégémonie PDC. Interview.
Après les élections fédérales d’octobre 2019, tout le monde a encore en tête le score canon de Mahias Reynard dans le Valais romand. Mathias Reynard, à quelques centaines de voix derrière la PDC Marianne Maret dans le course aux Conseil des Etats. Marianne Maret élue, grâce aux voix dans le Haut-Valais. «Il faut reconnaître que le Parti socialiste est beaucoup plus fort dans le Valais romand, constate la présidente du PSVr Baraba Lanthemann. Oui, la question est de se demander s’il n’est pas légitime que le siège vienne dans le Valais romand. Avoir une candidate, ou un candidat, du Valais romand, c’est un défi à relever pour le PS !»
La démission d’Esther ?
Alors aujourd’hui, la question qui revient : à 15 mois des élections au conseil d’Etat, Esther Waeber Kalbermatten ne devrait-elle pas démissionner et laisser la place au Savièsan Mathias Reynard ? «Il n’y a jamais d’élection dans un fauteuil, répond Barbara Lanthemann. Je doute très fortement que les Hauts-Valaisanns acceptent de se retrouver avec un seul siège, même pour une durée de 15 mois. Cette stratégie n’est pas la bonne. Il faut regarder la réalité du terrain, une démission d’Esther n’apporterait strictement rien à la politique valaisanne».
Le PS pour le retour de l’UDC...
Esther Waeber-Kalbermatten ne démissionnera pas. Elle ira jusqu’au bout de son mandat en 2021. Alors, pour faire élire un socialiste francophone dans 15 mois, le parti à une autre stratégie, claire : «Il faut être honnête, si l’on regarde la population valaisanne et les forces politiques en présence, je crois sincèrement qu’il nous faut un gouvernement plus équilibré, avec des minoritaires, déclare Barbara Lanthemann, qui poursuit, «un PLR, un UDC, un PS, et deux sièges PDC, c’est légitime. Il faut un rééquilibrage.» Le retour de l’UDC se ferait au travers d’un Haut-Valaisan, les observateurs du milieu politique pensent à Franz Ruppen, fraîchement réélu au Conseil national.
… Au détriment du PDC
Le PS appelle à la chute du troisième siège PDC, les regards se tournent vers celui de Jacques Melly. La présidente du Parti socialiste du Valais romand fait un constat : «Il faut regarder les forces du PDC. On a vu qu’aux élections fédérales, le parti pèse moins de 35%. Aujourd’hui, trois sièges au gouvernement, c’est trop gourmand», Bararba Lanthemann qui insiste : «On a vu dans toutes les affaires qui ont secoué le canton ces derniers mois, cette majorité PDC au Conseil d’Etat ne règle pas les problèmes et enterre certains dossiers en se disant que les électeurs finiront bien par oublier. Oui effectivement, il faut que cette majorité tombe. En terme de force de parti, c’est ce qui semble le plus logique.» Ci-dessous, l’interview de Barbara Lanthemann.