Une équipe de psychologues d'urgence mobilisés au Lötschental
Depuis le jour de l'effondrement du glacier à Blatten, une équipe de deux à trois psychologues d'urgence est à l'œuvre dans le Lötschental. Cette "Care team" mène des entretiens individuels, transmet des informations et soutient les personnes concernées par sa présence sur place.

Du point de vue de la psychologie d'urgence, dans cette phase aiguë, le plus important pour les personnes concernées est qu'on reconnaisse leur peine, les guide et leur fournisse des informations, explique la présidente de l'association Psychologische Nothilfe Oberwallis, Seraphina Zurbriggen, interrogée par Keystone-ATS.
Par respect pour les personnes concernées et en raison du secret professionnel, la psychologue d'urgence FSP ne donne pas de détails sur les entretiens ni ne précise si des personnes de toute la vallée font appel à ses services ou seulement celles de Blatten. Elle confirme seulement que les services du Care Team sont utilisés. De manière générale, le plus grand souci est de savoir comment les choses vont évoluer.
Il est important de savoir que cela prendra du temps pour surmonter cet événement, poursuit Mme Zurbriggen. "Du point de vue de la psychologie d'urgence, nous partons du principe que les personnes en bonne santé ont la capacité de gérer cela. Nous agissons donc avec l'attitude suivante: autant que nécessaire, aussi peu que possible"
Les personnes concernées doivent savoir où chercher de l'aide en cas de besoin. En Valais, une telle aide est disponible via le numéro de téléphone 144.
300 personnes prêtes à intervenir
Le Care Team est en contact permanent avec l'état-major régional de conduite du Lötschental, afin de voir où se situent les besoins et de donner un feed-back à l'état-major, indique Mme Zurbriggen. Avant l'effondrement du glacier, le Care Team s'était déjà préparé à une éventuelle intervention dans le Lötschental, en accord avec l'Organisation cantonale valaisanne des secours (OCVS). Le 18 mai déjà, le village de Blatten avait été évacué en raison du risque d'éboulement.
L'OCVS, dont le siège est à Sierre, compte 3000 personnes qui, en plus de leur profession, se tiennent prêtes à intervenir en cas d'urgence. Outre les psychologues d'urgence, il s'agit par exemple de maîtres-chiens ou de plongeurs sauveteurs, précise à Keystone-ATS son directeur Fredy-Michel Roten.
En Valais, trois centres ou organisations, dont l'association Psychosoziale Nothilfe Oberwallis, garantissent la mise à disposition de soins psychologiques d'urgence.
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