Trois chiens de races interdites en Valais attendent leur adoption au refuge d'Ardon
Trois chiens attendent actuellement leur adoption au refuge d'Ardon de la SPA Valais. Leur particularité: ils appartiennent à une des races interdites en Valais. Et devront donc trouver une nouvelle famille ailleurs en Suisse.

Ils s’appellent Nina, Thor et Adara. Ce sont des American Strattfordshire Terrier. Ils vivent depuis quelques mois au refuge de la SPA à Ardon, à la suite notamment de séquestres ordonnés par le vétérinaire cantonal.
La société protectrice des animaux cherche à les faire adopter, comme tous les animaux qu’elle recueille. Mais elle est confrontée à davantage de difficultés que pour des labradors, des teckels ou des bergers allemands. Car les amstaff figurent sur la liste des races interdites en Valais depuis 2005. La SPA doit donc trouver des familles d’accueil hors des frontières valaisannes pour ces molosses.
Pour ce faire, elle contacte notamment ses homologues des autres cantons romands. Mais « il n’y a pas énormément de cantons qui accueillent ce genre de chiens, donc le panel de placement est beaucoup plus difficile », déplore la présidente de la SPA Valais Biliana Perruchoud. Son interview:
Cinq cas par an
Ce n’est pas la première fois que ce genre de cas se produit au refuge d’Ardon. Biliana Perruchoud estime que cinq chiens appartenant à des races interdites sont ainsi confiés tous les ans à la SPA Valais. Deux d’entre eux viennent d’ailleurs d’être placés dans les cantons de Vaud et de Fribourg.
Autant de chiens qui étaient détenus illégalement en Valais par des maîtres qui ne pensaient pas forcément à mal. «Souvent, ce sont des personnes d’origine étrangère ou des gens qui viennent travailler en Suisse. Ils ignorent cette diversité de lois d’un canton à l’autre et viennent avec leur chien en toute bonne foi », note encore la présidente de la SPA Valais.
Deux cantons en Suisse romande, le Valais et Genève, interdisent totalement le amstaff. A Fribourg ou dans le canton de Vaud, ils sont soumis à autorisation. Tandis que Neuchâtel ou le Jura n’ont pas de dispositions particulières pour les races considérées comme dangereuses.
La SPA opposée à la liste des chiens dangereux
Biliana Perruchoud déplore donc la position qui a été prise il y a presque vingt ans par le Valais. « Nous avons l’expérience de chiens de races autorisées qui ont été extrêmement dangereux. (…) on se pose encore la question de la valeur de cette liste et quel est son but ».
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