St-Gingolph : il y a 80 ans, l'amitié franco-suisse a sauvé le village de la destruction
Saint-Gingolph, l’heure est venue de commémorer un anniversaire : les 80 ans de la tragédie de 1944. Le 23 juillet, une partie du village était réduite en cendres par les nazis. La solidarité franco-suisse avait permis de sauver des centaines de citoyens.
Ce lundi et ce mardi, on commémore en grandes pompes les 80 ans de ce qu’on appelle la "tragédie de Saint-Gingolph". Mais aussi l’amitié franco-suisse qui a permis de sauver des centaines de vies et une partie du village.
Violences et solidarité
Les 22 et 23 juillet 1944, en pleine Seconde Guerre Mondiale : une attaque de maquisards contre l’occupation allemande provoque un enchainement de violences dans le village. Six civils français sont pris en otage, puis fusillés par les nazis. Ces derniers provoquent ensuite un incendie massif, qui réduit en cendre plusieurs granges et habitations.
Un épisode marquant, dont Saint-Gingolph porte encore les stigmates, 80 ans après. Des stigmates qui auraient pu être encore plus profonds, sans le rôle primordial de la Suisse à ce moment-là. Explications de Joël Grandcollot-Bened, adjoint au maire de Saint-Gingolph.
Une histoire connue des Gingolais
Chaque année, Saint-Gingolph rend donc hommage à cette solidarité ainsi qu’aux victimes. Et chaque dix ans, avec une dimension toute particulière. Cette année, le Choeur de l'Armée française sera notamment de passage ce lundi soir pour jouer.
Concert ou non, la date du 23 juillet est notée dans le calendrier pour de nombreux Gingolais, qu’ils soient suisses ou français. Tour d’horizon.
Espace mémoriel ouvert toute l'année
Si plusieurs monuments commémoratifs ont poussé dans la commune depuis 1944, la mairie s’est récemment dotée d’un espace mémoriel ouvert toute l'année. Sur place, on y trouve de nombreuses coupures de presse, archives sonores, vidéos et chronologie sur cet épisode. Joël Grandcollot-Bened