Séisme majeur : le Valais teste son dispositif baptisé COCPITT
C'est un exercice grandeur nature pour affronter un séisme de magnitude 6 dans le Bas-Valais qu'une partie des cellules d'interventions valaisannes a vécu jeudi et vendredi.
C'est un exercice grandeur nature pour affronter un séisme de magnitude 6 dans le Bas-Valais qu'une partie des cellules d'interventions valaisannes a vécu jeudi et vendredi. Le but : tester le dispositif a mettre sur pied dans le cas d'un séisme d'une amplitude supérieure à 6 dans la région de Salanfe : à la clé, plus de 100 morts, des dizaines de milliers de sans abris et des voies de communications coupées ou fortement perturbées.
COCPITT, pour "COncept Cantonal de Préparation aux Interventions Tremblement de Terre" a pu déployer ses effets. Mais a également montré ses limites. Réactivité, mobilisation, coordination et information vont devoir subir un toilettage pour pouvoir affronter, en vrai, un séisme de forte magnitude, auquel le Valais est la région la plus exposée de Suisse. Car entre l'exercice intitulé "Formatio6" et la réalité, la distance est encore grande, reconnaît le chef du département de la sécurité Oskar Freysinger.
Mais dans les deux ans, ces exercices seront renouvelés, le prochain sur Sion, avec une préparation toujours plus optimale, promet le chef du département de la sécurité.En l'état, les conséquences d'un séisme de l'ampleur de celui survenu en avril 2009 à L'Aquila - 6,3 sur l'échelle de Richter – provoqueraient des centaines de morts en Valais, assortis de 3 à 5 milliards de francs de dommages. "Le chaos est inévitable. C'est sa durée qui peut être réduite", estime le chef de l'Organe cantonal de conduite, Nicolas Moren, en charge de la gestion de l'exercice, sous la direction de l'Office fédéral de protection de la population.