Rencontre avec les Gjocaj, la plus grande famille de Saint-Maurice
A Saint-Maurice, on vous présente la famille Gjocaj. Originaire du Kosovo, arrivée en Valais dans les années 80, elle n'est plus jamais repartie. Aujourd'hui, ils sont au nombre de 60 dans la cité agaunoise, ce qui fait de Gjocaj le patronyme le plus courant de la commune.
Les chiffres ont beaucoup fait parler en cette fin août 2022. Pour la première fois de son histoire, l'Office fédéral de la statistique publiait les données relatives aux noms de famille présents sur le territoire national.
Et lorsque l'on part à la découverte des patronymes valaisans, on est surpris par la richesse rencontrée. Chaque endroit à son histoire, chaque commune sa spécificité. A Isérables par exemple on retrouve les traditionnels Vouillamoz, Monnet et Crettenand. Pareil à Fully et les incontournables Carron, Roduit et Dorsaz. Mais dans certaines communes, on sent la nouveauté et la présence relativement fraîche des familles d'origine portugaise. Ainsi à Saxon, les trois patronymes les plus présents sont les Da Silva, Pereira et Ferreira. Idem à Monthey avec les Da Silva, Ferreira et Pereira.
Saint Maurice, l'exception
La cité agaunoise fait office d'exception en Valais. En effet, la commune est la seule dont le patronyme le plus fréquemment rencontré est originaire des Balkans. Les Gjocaj sont 60. Ils devancent les historiques Coutaz, Barman et autres Gex.
Office fédéral de la statistique
Rhône FM est allé à la rencontre de deux membres de la famille. Besa (prononcer Bessa) et Leonita sont nées et ont grandi ici. L'une est employée de commerce, mariée et mère de deux enfants. L'autre vient de terminer ses études à Lausanne. A 25 ans, elle a obtenu son diplôme d'architecte EPF. Toutes les deux nous parlent de leur relation fusionnelle à Saint-Maurice, de leur pays d'origine, de leur avenir...
"La famille Gjocaj est très connue ici, en bien !" Le président de la commune Xavier Lavanchy explique ne pas avoir été surpris en découvrant le classement des patronymes de sa ville. A l'origine, c'est l'histoire de saisonniers, venus un été, et qui ont souhaité s'installer pour de bon. "C'est dans l'ADN de Saint-Maurice d'accueillir les personnes qui viennent de l'extérieur", poursuit Xavier Lavanchy. "Je rappelle que Maurice, la Saint de la ville, était lui-même Egyptien, c'est une longue tradition ! Nous avons une politique d'intégration qui fonctionne bien, au travers de l'école et des sociétés locales." Ecoutez :