«Neuf sorbets valaisans sur dix ne sont pas arrosés d’eaux-de-vie AOP», regrette Julien Morand
Dur dur pour l’Interprofession des Eaux-de-vie du Valais. Moins de vente en Suisse, diminution des exportations, Covid et manque de soutien de la part des hôteliers-cafetiers-restaurateurs : 2020 aura été une année compliquée… et les perspectives ne sont pas réjouissantes.

Les difficultés concernant les eaux-de-vie du Valais se multiplient. Alors que la consommation de ce genre de produits voit sa courbe globalement baisser depuis de nombreuses années, 2020 n’aura pas fait exception, évidemment entre autres à cause du Covid. En plus de cela, l’exportation a également diminué à cause d’un taux de change défavorable, selon le rapport du président de l’Interprofession, Julien Morand, présenté à l'assemblée générale des délégués ce jeudi à Sierre. Celui-ci regrette également le manque de soutien de la branche des hôteliers-cafetiers-restaurateurs. Selon lui, neuf fois sur dix, les sorbets valaisans ne sont pas arrosés d’eaux-de-vie ni AOP, ni produites sur le canton.
La branche est en discussion avec le service cantonal de l’agriculture pour assurer l’avenir de L’Interprofession.
En attendant, si la production d’abricots en 2021 est quasiment nulle, ce n’est pas le cas de l’année dernière qui a été plutôt bonne: selon le rapport de la chambre valaisanne d'agriculture, la récolte se monte à 7'600 tonnes (8'850 tonnes en 2019).
Autre point auquel l'Interprofession doit faire face : l’usurpation de noms ou d’origine protégée. Pour Julien Morand, les contrôles de la part du Service de l’agriculture sont faits, mais de manière trop « light ».