Malgré les critiques, 1er semestre positif pour la nouvelle filière en soins infirmiers de Monthey
Chaque année, quelques 25 professionnels de la santé sortiront de la nouvelle filière ES en soins infirmiers de Monthey. Cette formation en école supérieure a accueilli sa première volée en mars dernier : bilan intermédiaire alors que le semestre touche à sa fin.

La formation d’infirmier en école supérieur est-elle suffisante pour répondre aux défis quotidiens ? L’organisation représentative des directions des soins de Suisse romande en doute. A quelque semaine de la fin du tout premier semestre de la toute première volée de Monthey, le bilan est pourtant positif, selon la responsable de la filière, Jeanne-Emmanuelle Jollien-Héritier.
Le cursus de 2 à 3 ans alterne six mois de théorie en cours et six mois de pratique dans un établissement de soin et il semble répondre autant à une demande des étudiants qu’aux exigences des établissements de soins. La totalité de la première volée a déjà été placée en stage pour l’automne. Et la deuxième volée qui débutera en septembre est déjà au complet.
Chaque année, ce devrait être quelque 25 nouveaux infirmiers et infirmières qui entreront pleinement sur le marché. Une formation qui participera au développement de la branche, selon la responsable de la filière, mais elle ne réglera pas les problèmes de pénurie de personnel soignant.
Très critiqué et parfois taxé de « diplôme au rabais » par rapport à une formation en Haute école spécialisée – c’est-à-dire en HES –, le cursus a essuyé les reproches. Les directions des soins de Suisse romande arguait en effet que le niveau de formation ES était insuffisant pour répondre à la réalité du terrain. Une position que le responsable cantonal de l’organisation et infirmier-chef de la clinique romande de réadaptation de Sion, Philippe Rycks ne partage pas, pour lui, il y a une place pour toutes et tous ces diplômés, ils sont complémentaires.