Les prostituées du canton seront mieux informées sur leurs droits et devoirs
Le canton veut mieux informer les prostituées qui exercent sur son territoire.

Le canton veut mieux informer les prostituées qui exercent sur son territoire. Une nouvelle action de prévention sera mise sur pied cette année.
La loi valaisanne sur la prostitution est toute fraîche, elle date de 2016 et prévoit un programme de sensibilisation à l’intention des travailleuses du sexe. Jusqu’ici la prévention portait essentiellement sur des aspects sanitaires, notamment sur les maladies sexuellement transmissibles. Dès 2018 et conformément à la loi, un volet social s’y ajoute, c’est-à-dire que les prostituées seront informées sur leurs droits et devoirs, leurs permis de travail, ainsi que sur le soutien dont elles peuvent bénéficier si elles souhaitent se reconvertir. "Il ne s'agit pas de faire du prosélytisme, mais de les aiguiller si elles en font la demande", explique Jean-Bernard Moix directeur de Promotion santé Valais en charge du programme.
Deux médiatrices de Promotion Santé Valais visitent donc régulièrement les salons. Elles rencontrent annuellement 700 prostituées en moyenne. A noter qu’il n’est pas possible de dire précisément combien de travailleuses exercent actuellement en Valais. Chaque année, environ 450 professionnelles s’annoncent à la police cantonale, mais elles ne sont pas tenues de le faire en quittant le territoire.
Le Valais n’est pas le seul canton à se doter d’un tel programme d’encadrement social pour les prostituées. A Genève, elles doivent suivre un cours obligatoire de sensibilisation avant de pouvoir exercer. A Fribourg, dès cette année, une charte éthique qui rappelle leurs droits et devoirs, s’impose aux personnes actives dans la prostitution, tenanciers de salon y compris.