Les entreprise ne recevront pas d'aide financière pour les soutenir dans la formation d'apprentis
Le Grand Conseil valaisan a décidé de ne pas octroyer d’aide financière aux entreprises pour les soutenir dans la formation de leurs apprentis. Pour les opposants au texte, l'initiative était louable, mais l'approche mauvaise.

Le Grand Conseil valaisan a décidé - en conclusion d’un long débat ce jeudi après-midi (83 voix contre 42 et 1 abstention) - de ne pas octroyer d’aide financière aux entreprises pour les soutenir dans la formation de leurs apprentis. Quatre députés – PS, PLR, PDC et UDC – souhaitaient maintenir et renforcer la formation duale en versant aux entreprises formatrices un montant de 500 francs par an et par apprenti.
Pour le parti socialiste et la gauche citoyenne, qui soutenait le postulat, il aurait pu s’agir d’un coup de pouce aux entreprises. La subvention aurait été soumise à une charte de bonne conduite. Pour le signataire Serge Rey (UDC), «s’engager à former un apprenti n’est pas anodin, il y a de nombreux impératifs. Le postulat demandait simplement de mettre en valeur l’un des maillons de la chaine : les entreprises.» Selon son intervention, 45% des entreprises sont habilitées à former des jeunes et seulement 60% de celles-ci le font vraiment. Pour lui, il ne s’agit pas de subventionnement, mais simplement d’une reconnaissance du travail des entreprises.
Pour le PLR en revanche, les entreprises ne forment pas des apprentis parce qu’on le leur demande ou qu’on les subventionne. Elles le font pour assurer la relève. Un avis partagé par le PDCVr. Pour son représentant dans le débat Pierre Gualino, la crainte par rapport à ce postulat était celle d’inciter certains patrons à se lancer sans qu'ils aient vraiment la vocation, l’envie. Selon lui, cela aurait pu avoir l’effet «du miel sur les insectes».
Le postulat a donc été classé.