Les autorités de Sierre, Chippis, Chalais et Grône engagées sur un mariage à quatre
6576 hectares, 25 mille habitants et une force financière de 150 millions de francs.

6576 hectares, 25 mille habitants et une force financière de 150 millions de francs.
C'est ce que pourrait peser une commune réunissant Sierre, Chippis, Chalais et Grône. Plus qu'une simple réflexion, l'idée lancée par les présidents des quatre communes actuelles a franchi aujourd'hui une 2ème phase. "L'analyse d'opportunité est faite et nous avons trouvé des avantages à cette proposions de fusion", a fait savoir Alain Perruchoud, président de Chalais et du comité de pilotage de ce projet.
Le citoyen doit pouvoir exprimer son point de vue
"Aujourd'hui, nous avons vraiment besoin d'un retour de la population", a relevé Marcel Bayard, président de Grône. Il s'agit donc de prendre le pouls citoyen pour aboutir à un rapport dit de "pré-fusion" avant de s'aventurer plus loin.
Ainsi, tout habitant de l'une des quatre communes peut, à compter d'aujourd'hui, donner son point de vue sur la plateforme numérique créée pour l'occasion. Il, elle, pourra aussi s'inscrire aux ateliers citoyens planifiés le 20 mai à Grône (ancienne salle de gym), le 23 mai à Chalais (Salle polyvalente), le 27 mai à Chippis (Salle bourgeoisiale) et le 13 juin à Sierre (Hôtel de ville). Une plate-forme digitale sera mise à disposition dès l'été. Elle sera complétée par un sondage public à l'automne.
De l'intercommunal à la fusion
"Nos services sont déjà intercommunaux pour 16 d'entre eux", explique Olivier Perruchoud, président de Chippis. A ses yeux, le gain en professionnalisme et en cohérence est déjà évident. Il pourrait l'être encore plus pour coordonner l'aménagement du territoire, par exemple pour les zones industrielles, contiguës sur plusieurs frontières communales.
A Sierre, poids lourd des quatre partenaires avec 76% de la population, le projet est lui aussi porté par le président, Pierre Berthod. Selon lui, le bassin sierrois a une longue histoire en intercommunalité et il faut parler ici d'une véritable communauté de destins. Dans cette proximité d'intérêt, comme cela a été le cas avec Granges ou Noës, il faudra savoir préserver la notion ou la compréhension de l'identité villageoise qui doit être maintenue et renforcée, conclut le président de Sierre.
Et si une majorité marquée se dessine suffisamment pour maintenir les ardeurs des exécutifs en juin 2020, le processus de fusion pourrait être engagé. Mais les étapes seront nombreuses pour aboutir, au mieux, à une commune unique en janvier 2025.