Lacs glaciaires : un risque en Valais dit une étude. Au service des dangers naturels le chef nuance
Les ruptures de digues de lacs glaciaires mettraient en danger des centaines de milliers d’Helvètes dont bon nombre de Valaisans. C’est une partie de l’étude publiée récemment par des scientifiques britanniques et néozélandais qui le dit. Une réalité, qu’il faut nuancer, selon les experts du canton

Les habitations en aval des glaciers peuvent s’avérer mortelles en cas de crue des lacs glaciaires. Selon une étude récemment publiée, 700'000 Suisses vivraient dans des zones à risques dont une partie, bien évidemment en Valais.
Comme les glaciers fondent en raison du changement climatique, ils créent de plus en plus de lacs glaciaires potentiellement dangereux si la digue naturelle se rompt et ce danger ne cesse d'augmenter, soulignent les chercheurs. Mais il est en partie sous contrôle, corrige le chef du service cantonal des dangers naturels, Raphaël Mayoraz.
Globalement, ces lacs glaciaires sont donc observés de très près dans le canton. Raphaël Mayoraz l’explique : une surveillance hebdomadaire de ces lacs, notamment via des photos par satellites pour mesurer et anticiper les risques éventuels.
Ce qui reste toutefois plus difficile quand ces poches sont souterraines et donc pas forcément observables mais de nombreux moyens existent. C’est le cas par exemple depuis que des poches ont été identifiées aux Faverges, sur le glacier de la Plaine Morte, avec des travaux de vidanges pour réduire les risques lorsque le lac risque de se vider d’un coup. Le mandat est actuellement assumé par une société indépendante, Geotest dont l'ambition est d’être le principal prestataire suisse de services en sciences de la Terre
La capacité à faire face aux catastrophes a été estimée - légèrement - plus élevée en Suisse que pour la Nouvelle-Zélande. Dans les deux pays, la proportion d'enfants ou de personnes âgées est plutôt faible, presque tout le monde sait lire, le nombre de personnes ayant accès à Internet est très élevé et l'infrastructure est bonne, relèvent les chercheurs.
Selon eux, le danger est le plus grand, tous facteurs confondus, pour les populations d'Inde, du Pakistan, de Chine, du Pérou et de Bolivie. ATS-Keystone