L'ancien président de Bagnes Eloi Rossier fait appel de sa condamnation
Il y aura un procès en appel. Ce lundi, l'avocat d'Eloi Rossier confirme à Rhône FM que l'ancien président de Bagnes entend contester la condamnation pour "faux dans les titres". Le secrétaire communal, lui aussi condamné, fait également appel.

L'affaire du licenciement de Gabriel Luisier en février 2016 de la commune de Bagnes va encore faire parler d'elle. Ce lundi Me Jean-Charles Bornet nous confirme que son client Eloi Rossier fait appel du jugement rendu par le le Tribunal du district d'Entremont vendredi dernier.
Dans la foulée, Me Julien Ribordy, avocat du secrétaire communal, annonce lui aussi que son client fait appel. Eloi Rossier et le secrétaire communal avaient été condamnés pour "faux dans les titres".
Le lanceur d'alerte licencié
Bref rappel des faits : Gabriel Luisier est remercié en 2016, soit quelques mois après l’éclatement du scandale des chalets et de la violation de la loi lex Weber dans la presse. Motif du licenciement : la réorganisation administrative du service. Un motif que l’ancien employé communal a contesté devant la justice, prenant à témoin le procès-verbal de cette décision. Selon l'accusation, le document ne contiendrait aucune trace de réorganisation mais induirait un lien entre le licenciement de Gabriel Lusier et sa dénonciation de l’affaire des constructions de Verbier.
"Faux dans les titres"
Vendredi 23 avril 2021, Eloi Rossier a été condamné pour "faux dans les titres", pour avoir remercié Gabriel Luisier sous un faux prétexte et pour avoir, dans la foulée, trompé la caisse cantonale de chômage. Le juge s’est rangé à l’avis de la partie plaignante et du Ministère public. Eloi Rossier a été condamné à 40 jours amende à 95 francs. L’ancien secrétaire communal a écopé de 30 jours amende à 230 francs. Tous deux avec sursis.
Eloi Rossier et l'ancien secrétaire communal contestent donc cette condamnation. "Nous rédigeons la lettre aujourd'hui même (ce lundi) pour demander la motivation du jugement de 1ere instance et annonçons faire appel", conclut Maître Jean-Charles Bornet.