Justice : les tribunaux valaisans le disent eux-mêmes, ils risquent l'asphyxie
Face à l’augmentation des procédures, face à une forme de «judiciarisation» de notre société, les tribunaux valaisans demandent des renforts et des moyens supplémentaires.
Face à l’augmentation des procédures, face à une forme de «judiciarisation» de notre société, les tribunaux valaisans demandent des renforts et des moyens supplémentaires.
La justice valaisanne croule sous les dossiers, la charge de travail ne cesse de croître, les affaires non traitées s'accumulent. En un mot, les tribunaux risquent l'asphyxie.
"Asphyxie", ce mot ne semble pas trop fort, il est employé par le Tribunal cantonal lui-même dans son "Rapport pour l'année 2018", page 49 pour être précis. Dans ce document rendu public ce mercredi, on apprend que 25% des dossiers ne parviennent pas à être traités en moins d’un an.
Comment l’expliquer ? Pour Jérôme Emonet, vice-président du Tribunal cantonal, «on assiste il est vrai à une judiciarisation de la société. Il y a une augmentation croissante des dossiers, année après année.» Ainsi, bien que les données pour 2018 montrent une hausse de 4,48% des affaires liquidées par le Tribunal cantonal, ce résultat positif ne parvient pas à contenir l'augmentation du nombre de dossiers pendants (+7,51%) et les entrées (+ 0,8%).
La justice valaisanne réclame aujourd’hui des renforts. Pour 2020 et 2021, les tribunaux espèrent obtenir du Grand Conseil l'équivalent de 1,5 unité juriste et autant de poste de secrétaire de direction. Un million de francs supplémentaire est également demandé pour traiter les affaires en suspens.
Les articles les plus lus
A Blatten, 121 habitants sur 300 ont un Magic Pass ; la coopérative débloque de l'argent

Le vignoble valaisan lutte contre la flavescence dorée

Incidents en marge des finales de Coupe : l’AVF dépose une plainte et annonce des sanctions

Barthélémy Constantin : "Je vais donner les armes à Didier pour regagner un trophée avec lui"
