Handicap et politique ne font pas bon ménage en Valais
Il n’est pas facile de faire de la politique lorsqu’on souffre d’un handicap.

Il n’est pas facile de faire de la politique lorsqu’on souffre d’un handicap. Le constat est dressé par Denis Maret, conseiller général PDC à Monthey. Malvoyant, il se trouve souvent confronté à divers problèmes. Il est par exemple difficile pour lui de s’y retrouver lorsqu’un architecte présente les plans d’un projet. « On nous parle de plusieurs variantes, sans véritablement les décrire, puisque tout le monde les a sous les yeux », explique-t-il.
Denis Maret évoque également les réunions auxquelles il est convoqué. « Je devais participer à une conférence de presse il y a quelques jours, mais le lieu et l’heure m’ont été communiqués la veille. J’avais donc peu de temps pour m’organiser, car je dois planifier mon itinéraire », relève-t-il.
Denis Maret ne se dit pas choqué pour autant. Il estime que l’agenda chargé des politiciens ne leur permet pas de penser à la problématique. « Ils ne font pas exprès, c’est à nous d’agir pour les sensibiliser ». Ce sera bientôt chose faite puisqu’il est sur le point d’envoyer un courrier à tous les présidents de partis valaisans dans le cadre d’un projet mené par la faîtière des associations d'entraide du milieu du handicap « AGILE.ch ». L’objectif est de rencontrer ces présidents afin de trouver des solutions pour améliorer la situation. Denis Maret serait ainsi le premier à entreprendre une telle démarche et espère que d’autres cantons lui emboîteront le pas.
Celui qui est aussi candidat à la Constituante nourrit l’espoir que la salle du Grand Conseil devienne accessible à tout le monde. Cinq personnes en situation de handicap sont en effet susceptibles d’être élues ce dimanche. Cinq sur plus de 600 candidats : « trop peu », selon Denis Maret qui estime qu’il faut aussi les encourager à participer à la vie politique. « Je crois au changement. Un jour ou l’autre, l’égalité sera totalement respectée », conclut Denis Maret.