Etablissements fermés, stocks à écouler : en Valais, le monde brassicole a souffert de la crise

Etablissements fermés, stocks à écouler : le monde brassicole a souffert de la crise, mais la production est à nouveau à plein régime avec l'été, voire plus qu'à l'ordinaire. Tour d'horizons des brasseries du canton.
Encore un marché qui a senti les impacts de la crise : celui de la bière. Chez les poids lourds du milieu, Heineken faisait état lundi d'un résultat net en chute libre au premier semestre, avec des pertes de près de 20% de son chiffre d'affaire. Et sur le monde brassicole local, le scénario n'est pas si différent. Exemple à la brasserie Hoppy People à Sierre, avec son co-fondateur David Bonjour:
Presque 80% de pertes chez Hoppy People. A Martigny, White Frontier évoque 50 à 60% de baisse du chiffre d'affaires. D’autant que certains remboursements ont dû être faits, selon Nicolas Roberti, directeur de White Frontier.
Pour écouler leur matière première, certains n'ont pas hésité à innover. «Nous avons utilisé le malt pour fabriquer du désinfectant pour les mains, précise Yves Klingler, patron de la brasserie la Marmotte, à Crans-Montana, ce qui nous a permis de percevoir quelques liquidités et gérer les pertes.»
Nombre de brasseries ont préféré mettre leur production en stanby durant la fermeture des établissement – histoire d'éviter d'avoir des stocks périssables trop importants. Si les équipes tournent aujourd'hui à plein régime pour répondre à la demande, les micro brasseries valaisannes le concèdent: éponger les pertes engendrées prendra du temps. «D'autant que beaucoup de restrictions et d'incertitudes demeurent, confesse Nicolas Roberti, de la brasserie White Frontier. Nous avons deux fois moins de clients potentiels au mètre carré ainsi qu’un été très calme en terme d’événements.»