Des "chevaliers" et des "dames" à Brigue. Non, il ne s'agit pas des personnsages de "Game of Thrones
«Chevaliers» et «dames», c’est le nom traditionnel donné aux membres de l’Ordre équestre du Saint Sépulcre de Jérusalem.

«Chevaliers» et «dames», c’est le nom traditionnel donné aux membres de l’Ordre équestre du Saint Sépulcre de Jérusalem. Leur investiture avait lieux ce samedi à Brigue. Qu’est-ce que c’est et qui sont-ils? Les premières traces de cet Ordre datent du 14e siècle. L’organisation s’inspirait alors des croisades. Aujourd’hui, même si la tradition vestimentaire et le vocabulaire restent traditionnels, on peut comparer l’organisation à une association caritative chrétienne à destination des chrétiens de Terre Sainte. La collecte de la « Lieutenance » suisse, comme on l’appelle, recueille en moyenne 500'000 francs par année pour les œuvres de charité majoritairement en Israël, Palestine et Jordanie. Depuis peu, les dons vont aussi à des projets en Irak, en Egypte où en Syrie, où les populations chrétiennes rencontrent de sérieuses difficultés, notamment liée aux groupes terroristes.
En Terre Sainte, les chrétiens assument une double minorité, explique Donata Krethlow, Lieutenante suisse de l’Ordre: celle d’être arabe et celle d’être chrétien. Une difficulté qui mène bon nombre de personnes à émigrer. On peut alors se demander si une aide définie comme chrétienne est bien vue dans cette région du monde où le thème de la religion est justement délicat. «Nous ne faisons pas de politique, répond le vice-gouverneur général au grand Magistère de l’Ordre Jean-Pierre de Glutz. Nous ne prenons pas de position sur ces questions car nous souhaitons avoir un accès libre à tout le territoire. Notre principal but est d’aider.»
Qu’est-ce qui poussent des personnes à s’investir dans cet ordre ? Principalement, trois raisons, selon Donata Krethlow: « la spiritualité, la tradition et la charité ». Elle-même est fille et petite-fille de membres de l’Ordre. La tradition avait alors beaucoup d’importance au début de son engagement. Mais c’est lors d’un pèlerinage à Jérusalem qu’elle a vraiment été touchée par les rencontres et la force de la foi des habitants de la région.