Combien de sulfites dans une bouteille de vin valaisan? Mystère
Un simple coup d’œil au dos d’une bouteille de vin suffit pour constater leur présence: les sulfites.
Un simple coup d’œil au dos d’une bouteille de vin suffit pour constater leur présence: les sulfites. Reste que leur quantité, elle, demeure souvent un mystère.
La mention "contient des sulfites" est obligatoire depuis 2005. Mais les encaveurs ne sont en effet pas contraints de préciser la teneur qui peut aller jusqu’à 210 mg/litre pour les vins rouges, voire 400 pour les vins naturellement doux. Cet additif chimique que l’on trouve aussi dans les fruits secs par exemple est presque essentiel pour conserver le vin. La plupart des producteurs "bio" en utilisent. Reste qu’il en incommode certains : maux de tête ou asthme à la clef.
Des encaveurs français jouent donc la carte de la transparence en inscrivant la quantité exacte de sulfites à même l’étiquette. Un geste pour le consommateur pas encore observé dans le canton, mais d’autres efforts sont faits, assure Claude Crittin, président de la Société des Encaveurs de Vins du Valais. En 20 ans, les quantités de sulfites ont été réduites de moitié en moyenne. Et selon lui, surcharger les étiquettes de détails techniques n’est pas un service rendu aux clients qui cherchent avant tout un produit "plaisir" en achetant du vin. Aujourd'hui, les labels, comme l’AOC par exemple, expriment déjà une certaine conception de la vinification, dit-il. Les professionnels ont à cœur d’offrir un produit de qualité et minimisent donc forcément les quantités de sulfites. Et pour les clients vraiment soucieux, Claude Crittin explique que les encaveurs communiquent en général sans tabou sur les détails de la vinification et de la mise en bouteille.