Coach pro et des cadres valaisans, le Chamosard Jonas Pitorre a vécu Wimbledon de l’intérieur
Jonas Pitorre, Valaisan d’adoption et coach professionnel, est revenu samedi d’une semaine dans le temple du tennis, Wimbledon. Depuis lundi, c’est à Berne qu’il a poursuivi son chemin, en accompagnant sa protégée aux Championnats de Suisse.

Français d’origine, Jonas Pitorre vit depuis huit ans à Chamoson. Ancien joueur de haut niveau, entraîneur des cadres valaisan à Sion et coach du 60ème mondial en double, Albano Olivetti, le Valaisan d’adoption de 33 ans a plusieurs casquettes.
«Quand j’arrive avec ma voiture, que je vois cette façade, ce logo… j’ai eu des frissons» Jonas Pitorre
Et la semaine dernière, c’est avec celle de coach qu’il a vécu sa première participation à ce qui est considéré par beaucoup comme le temple du tennis, Wimbledon. «Quand j’arrive avec ma voiture, que je vois cette façade, ce logo… j’ai eu des frissons», explique Jonas Pitorre. «C’est magnifique de pouvoir vivre ça, c’est vraiment une chance incroyable. Chaque jour, on arrivait avec un grand sourire dans l’enceinte.»
Atmosphère
Wimbledon, l’un des évènements les plus prestigieux du tennis, rattaché à des noms comme Björn Borg, Pete Sampras ou encore Roger Federer. Pour sa grande première en terre londonienne, le Chamosard a eu un cadeau avant l’heure…un premier tour contre la paire de Michael Venus et la légende de double: Jamie Murray, Britannique, local de l’étape, multiple vainqueur de Grand Chelem et frère d’un certain Andy Murray, ancien numéro un mondial.
«Quand on arrive sur le terrain et qu’on joue une légende comme Jamie Murray, on ressent une très grosse pression» Jonas Pitorre
«On a joué sur un grand court, le numéro 12, et il était entièrement rempli de Britannique», déclare-t-il. «Quand on arrive sur le terrain et qu’on joue une légende comme Jamie Murray, on ressent une très grosse pression. Sur chaque point de Jamie et son partenaire, tous les fans faisaient beaucoup de bruit. C’était très impressionnant. Mais quoi qu’il en soit, c’était avant tout une expérience magnifique dans une ambiance incroyable.»
Conditions
Wimbledon il y a quelques jours, Roland Garros pour la seconde fois il y a près d’un mois et l’US Open dans quelques semaines, Jonas Pitorre aura bientôt vécu les quatre tournois du Grand Chelem. Si l’expérience est à chaque fois inoubliable, c’est aussi grâce aux conditions qui les entourent. Ses explications.
Championnats de Suisse
Hormis son rôle de coach sur le circuit professionnel, Jonas Pitorre est aussi l’entraîneur des cadres valaisans. Et depuis ce mardi matin, ce sont les Championnats de Suisse qui se jouent à Berne. Une compétition où le Valaisan d’adoption est de la partie avec l’une de ses joueuses, Inès Delaloye.
«Les yeux sont vraiment rivés sur les joueurs et leurs performances» Jonas Pitorre
Un rendez-vous important à plus d’un titre: «Sur ce genre de tournois, il y a tous les entraîneurs de Swisstennis et leur staff», souligne-t-il «Les yeux sont vraiment rivés sur les joueurs et leurs performances.» En plus de se montrer, c’est aussi l’occasion de se jauger. «Durant l’année, c’est dur de regrouper tous les joueurs, car chacun à son calendrier. Là, les Championnats nationaux, c’est le moment où tout le monde se retrouve et c’est important de performer pour voir où l’on se situe par rapport aux meilleurs.»
Devenir Coach
À 33 ans, le Chamosard a d’abord été joueur de haut niveau avant de devenir coach à la suite d’une grave blessure à la cheville. Si ses casquettes sont multiples et son bagage bien rempli, comment en est-il arrivé là? La réponse de Jonas Pitorre.
Équilibre
Parfois avec les cadres valaisans, d’autres fois à travers l’Europe ou le monde avec son joueur Albano Olivetti, le Chamosard de 33 ans doit naviguer entre plusieurs horizons.
«C’est un peu difficile, d’autant plus que je suis devenu papa depuis peu de temps» Jonas Pitorre
Au milieu de tout ça, il doit aussi trouver son équilibre personnel. «C’est un peu difficile, d’autant plus que je suis devenu papa depuis peu de temps», déclare Jonas Pitorre. «Tout est arrivé en même temps, alors petit à petit je commence à trouver une façon de m’organiser pour que ça puisse jouer pour moi et ma vie privée, mes joueurs et le joueur professionnel que je suis sur le circuit.» En parallèle de toutes ces missions, le Chamosard a mis sur place un projet important, en collaboration avec Valais tennis.