Beaucoup de petits commerces auront de la peine à payer leurs factures ce mois. Loyer en tête
Bistrots, kiosques, magasins de chaussures: les loyers devront être payés et ce sera difficile pour certains locataires commerciaux.
Bistrots, kiosques, magasins de chaussures: les loyers devront être payés et ce sera difficile pour certains locataires commerciaux. Les bailleurs devront faire preuve de souplesse, ce sera du «cas par cas». Ils demandent par ailleurs de l’aide à la Confédération sous forme de fonds de solidarité.
Fin du mois rime avec payement des factures, dont l'une représente souvent une grosse charge pour les petits commerces: le loyer. Le milieu de la vente – on le sait – souffre de la crise liée au covid-19 et les bailleurs auront de la peine à encaisser la totalité de leur dû. L'ambiance est à l'arrangement à l'amiable entre locataires et propriétaires, même si légalement, les loyers doivent tout simplement être versés.
La flexibilité sera de mise, selon Fabrice Thétaz, vice-président de l'union suisse des professionnels de l'immobilier (l'USPI), section Valais. «Les premiers exposés, ce sont évidemment les locataires. Mais c’est vrai que s’ils ont de la peine à payer, cela impactera immanquablement les bailleurs, explique Fabrice Thétaz. Dans la mesure du possible, il faut donc privilégier les relations commerciales et faire un effort: baisser les loyers ou échelonner. C’est une situation exceptionnelle.»
Impossible de chiffrer la perte locative potentielle et difficile de savoir si les mesures annoncées par le Conseil fédéral seront suffisantes. «La situation est particulière. Mais les mesures de la Confédération, qu’elles soient en matière de salaires, d’APG ou de crédits, devraient aider à faire passer cette crise», affirme Philippe Nantermod, député valaisan au Conseil national et président de l'USPI. Quant à un fonds de solidarité créé pour combler les éventuelles pertes locatives, au même titre que pour les salaires, le Conseil fédéral ne semble pas favorable à l'idée pour l'instant.