Auberge du Sanetsch : après le père, voici le fils ?
C’est entouré d’un paysage magnifique à plus de 2'000 mètres d’altitude, que se trouve cette sorte de petit ranch.
C’est entouré d’un paysage magnifique à plus de 2'000 mètres d’altitude, que se trouve cette sorte de petit ranch. L’auberge du Sanetsch est posée là, isolée, comme abandonnée.
Car l'établissement est aujourd'hui fermé. Fermé depuis de nombreux mois, depuis les accusations portées à l’encontre du patron historique. En cause selon d’anciens employés : des conditions de travail non respectées, des salaires impayés, des logements précaires... Le boss ici, surnommé le "cow-boy du Sanetsch", bandana sur la tête et grosses moustaches au milieu du visage, est désormais pieds et poings liés. Son autorisation d’exploiter lui a été retirée en février 2017 par les autorités de Savièse.
Mais le salut pourrait venir d’un jeune d’une trentaine d’années, diplômé de l’Ecole hôtelière de Lausanne. Cet enfant de la région s’intéresse de très près à l’établissement. Et il connaît bien les lieux, puisqu’il s’agit de Guillaume Luyet, le propre fils de l’ancien patron. La commune de Savièse nous confirme qu'une demande d'exploitation a été déposée, mais pour l’heure, elle n’a pas été accordée ; des compléments d’informations ont été demandés.
Ce qui freine aujourd'hui la réouverture de l'auberge, selon nos informations, c'est la crainte de voir le fils "utilisé" par son père comme simple "prête-nom". Un moyen déguisé par le "cow-boy" de reprendre à son compte les affaires de "son" auberge.
Interrogé sur ce point, Guillaume Luyet répond sans détour : "Je comprends que des gens puissent se poser la question, mais je tiens à être clair : j'ai mes idées, mes concepts. Mes parents ont 70 ans, j'en ai 34. J'ai mon histoire, je vais de l'avant. Ceux qui pensent que je suis un prête-nom peuvent venir me parler, je leur expliquerai ma vision des choses. J'ai mis cartes sur table, j'ai contacté la commune de Savièse, j'ai des discussions avec eux, franches et honnêtes... L'objectif, c'est de trouver une solution ensemble".
Aujourd'hui, les discussions se poursuivent entre les différents protagonistes. Mais reste ce constat : la chance de voir l'auberge du Sanetsch rouvrir dès cet été est infime.
Nous vous proposons notre reportage ci-joint : la réaction de Guillaume Luyet et du président de Savièse, Sylvain Dumoulin.