A Champéry, l'histoire d'Amandine et Antoine : le couple chasseur d'étoiles
Ils ont la trentaine et déjà une étoile au guide Michelin. A Champéry, un couple vit la cuisine en totale symbiose. Alors que le grand Chef Didier de Courten tire sa révérence à Sierre, la relève n’attend pas. Rencontre avec Amandine et Antoine, les chasseurs d’étoiles.
On le dit, on le répète : l’excellence est une maîtresse exigeante. Si décrocher une ou plusieurs étoiles au Guide Michelin est un rêve pour bon nombres de chefs, les conserver peut être source de stress et d’angoisse. De grands cuisiniers craquent sous le poids de de la pression. On a connu des drames. On a connu des choix de vie qui bouleversent. Dernier en date, Didier de Courten. Avec deux étoiles à Sierre, il est la référence valaisanne. voici quelques semaines, il annonce fermer son restaurant gastronomique d’ici la fin de l’année 2020, «un choix de vie» dit-il sobrement. Certains s’en vont, d’autres arrivent.
Une étoile décrochée après 14 mois à peine
Bienvenue au 42, petit restaurant situé en bordure de route, à l'entrée du petit village de Champéry. Le cadre est magnifique, en face, on découvre les Dents du Midi. C'est là qu'ils nous accueillent. Amandine Pivault et Antoine Gonnet. Elle a 28 ans, il en a 31. Ils sont jeunes mais déjà, une vie passée dans le monde très exigeant de la gastronomie. Ils sont passés dans de nombreux restaurants en France, le pays d’où ils sont originaires. Ils se sont d’ailleurs rencontrés dans un établissement. Ils ne se sont plus quittés. Ils ont ouvert Le 42 en décembre 2018. En février 2020, ils décrochent une étoile au guide Michelin. Miraculeux, si l'on ajoute le fait qu'ils ne sont que deux. Pas de serveur, pas de commis, les deux c'est tout. L'homme au fourneau, la femme en salle. Quand l'un parle, l'autre finit ses phrases. Alors avec le micro, on essaie de ne rien louper.
Cuisine, husky et moto
Ils parlent de la cuisine, de la joie de cette étoile. De l’envie d’en avoir une deuxième. «Depuis cette récompense, nous avons une demande qui a fortement augmenté», explique Amandine. «Nous avons engagé une personne pour le service et une autre en cuisine, nous étions obligés». Les contraintes de cette «vie de fou» sont nombreuses. Comment supporter la pression ? Un petit secret, «Ma passion c’est la moto», confie Antoine. Le chien également, un husky qui attend sagement à l’entrée du restaurant. Mais qu’on ne s’y trompe pas. La vie, leur vie, c’est la cuisine. Le reportage avec Antoine et Amandine, à découvrir ci-dessous.