Glencore: production en berne et négoce prometteur début 2023
Le mastodonte des matières premières Glencore campe sur ses objectifs d'extraction et de traitement pour l'ensemble de l'année, après avoir constaté un tassement presque généralisé au premier trimestre.
Une extrapolation de sa performance dans le négoce laisse toutefois augurer un nouveau dépassement de l'objectif à moyen terme pour ce segment de dégagement d'un excédent opérationnel (Ebit) de 2,2 à 3,2 milliards de dollars.
Pour rappel, le commerce des matières premières avait permis au géant zougois de généré un excédent de 3,7 milliards en 2022 déjà.
L'importante exposition du groupe de Baar au charbon, dont il essaye pour l'heure sans succès de se débarrasser au travers d'une fusion-externalisation avec le canadien Teck Resources, a livré une production de 26,9 millions de tonnes sur les trois premiers mois de l'année. Le tassement de 6% des volumes est attribué à des mouvements sociaux autour du site colombien de Cerrejón, ainsi qu'au contournement d'"anomalies géologiques" en Afrique du Sud, indique le traditionnel rapport de production diffusé vendredi.
Autre domaine d'activité majeur, la production de cuivre s'est également contractée, de 5% à 24'100 tonnes, sous l'effet combiné d'une dégradation attendue de l'extraction sur le site chilien de Collahuasi et de conditions météorologiques défavorables sur celui d'Antamina, au Pérou.
L'extraction de zinc (-15%), de plomb (-16%) ou encore de nickel (-32%) se sont aussi grippées. Celle de cobalt par contre a rebondi de 8% à 10'500 tonnes et celle de ferrochrome s'est enrobée de 3% à 400'000 tonnes.
Le premier trimestre aura en outre donné lieu à des changements dans le portefeuille de la multinationale, qui a ainsi acquis les trois quarts de la raffinerie de zinc CEZ au Canada qu'elle ne détenait pas encore. La mine de charbon de Newlands dans le Queensland australien a cessé la production en février et celle de Liddll en Nouvelle Galles du Sud doit connaître le même destin plus tard dans l'année.