Immersion dans le quotidien d'Alain Gaspoz et dans le business des camps de football
L’ancien footballeur Alain Gaspoz est de passage à Crans-Montana pour son business de camps de football. Une activité dans laquelle il baigne depuis une douzaine d’années. L’ancien joueur nous explique ce qui fait de son domaine, un marché spécifique.

De passage à Crans-Montana, où il supervise la venue de plusieurs clubs français de Ligue 2, Annecy ou le Stade Malherbe Caen, par exemple, l’ex-défenseur a pris le temps d’évoquer avec nous cette activité pas comme les autres : l’organisation de camps d’entraînement pour les équipes professionnelles de football. Vu de l’extérieur, ça a pourtant l’air très simple : un hôtel, des terrains, des matches amicaux à placer.
On pourrait dire que ce n’est pas sorcier. Mais les stages de préparation des clubs de haut niveau, quel que soit leur ligue, ne s’improvisent pas. "C’est devenu très pointu", précise d’emblée Alain Gaspoz. "Au niveau des hôtels, il s’agit surtout de raccourcir les distances afin de favoriser la récupération. On parle de routines, avec, dans la configuration optimale, la possibilité d’avoir la salle de repas, les chambres et les salles du matériel et des massages à proximité. Dans l’idéal, les terrains doivent être accessibles à pied ou à vélo."
L’exigence à tous les étages
Si les hôtels et leur configuration jouent un rôle important, il s’agit aussi de fournir des terrains de très bonne qualité. "90% des équipes avec lesquelles je travaille, s’exercent habituellement sur des pelouses hybrides. On doit pouvoir leur proposer des installations aux normes FIFA ou aux normes UEFA." Alain Gaspoz schématise pour étayer son propos. "C’est difficile de proposer à ces formations des terrains de moins bonne qualité que ceux qu’elles ont à disposition le reste de l’année. C’est comme si votre lit d’hôtel est moins bon que celui que vous avez à la maison."
Dernier critère pour un camp réussi, trouver les bons adversaires. "Il faut des matches, des oppositions à la hauteur des attentes des entraîneurs ou des coordinateurs sportifs. Tout cela mis bout à bout fait que c’est de plus en plus dur de pouvoir satisfaire complètement les clients avec lesquels on travaille." Cette exigence se retrouve à tous les étages.
Crans-Montana se défend, l’Autriche fait très fort
Actif dans l’organisation de tels stages depuis une douzaine d’années, Alain Gaspoz a vécu de l’intérieur les changements d’approche des clubs professionnels. Il affirme que la Suisse a de bonnes choses à offrir mais que certaines régions, certains pays, font encore plus fort. "L’Autriche a permis, grâce à l’investissement public de certaines régions, de développer un marché estival. On parle de 200 à 300 équipes par été qui vont s’entraîner là-bas." Celui qui compte parmi ses clients de très grands clubs européens affirme que le temps des affiches clinquantes en Valais est peut-être révolu. Dans ce contexte, Crans-Montana marque sa différence en proposant d’autres formules et en accueillant malgré tout plusieurs formations de renom.
Un lien fort avec le FC Sion
Impossible d’avoir Alain Gaspoz sous la main sans revenir sur ses divers passages au FC Sion. La période glorieuse de 1995 à 1998 avec les titres et même le doublé coupe-championnat. Ainsi que la "renaissance" de 2004 à 2007. Des aventures qui font écho avec l’actualité du club valaisan, qui retrouve la Super League cette semaine.
Les articles les plus lus
Incidents en marge des finales de Coupe : l’AVF dépose une plainte et annonce des sanctions

A Blatten, 121 habitants sur 300 ont un Magic Pass ; la coopérative débloque de l'argent

Barthélémy Constantin : "Je vais donner les armes à Didier pour regagner un trophée avec lui"

Le vignoble valaisan lutte contre la flavescence dorée
