Après des années difficiles à la Juve, Yannick Cotter veut se relancer à Yverdon
À 21 ans, Yannick Cotter est de retour au pays. Trois ans après avoir quitté le FC Sion pour la Juventus, le Vétrozain s'est engagé jusqu'en 2025 avec Yverdon-Sport. Son objectif est clair: redonner un élan à sa carrière après une expérience compliquée dans le Piémont.

C’est l’une des surprises du week-end dernier en Coupe de Suisse. Néo-promu en Super League, Yverdon Sport est allé à mordre la poussière sur la pelouse de Rapperswil, pensionnaire de Promotion League (1-0) samedi. Un résultat sur lequel Yannick Cotter n’a pu avoir aucune influence. Arrivé il y a un mois dans le Nord-Vaudois, l’ailier vétrozain a appris la défaite de ses nouveaux coéquipiers dans les vestiaires du Stade Philippe-Pottier où la 2ème équipe yverdonnoise venait de tenir en échec le FC Monthey (0-0).
Trois matches en 1ère ligue
Depuis qu’il s’est engagé jusqu’en 2025 avec le pensionnaire du Stade Municipal, Yannick Cotter n’a d’ailleurs toujours pas encore eu droit à la moindre minute de jeu avec l’effectif professionnel. «J’ai besoin de reprendre le rythme de la compétition, de retrouver des automatismes sur le terrain», relève celui qui a disputé trois matches de 1ère ligue avec la réserve d’YS. «Je prends toutes les minutes que j’ai à disposition pour me remettre en jambes, reprendre confiance et postuler à une place en première équipe.»
À 21 ans, le Valaisan le sait: il doit donner un nouveau souffle à sa carrière après avoir très peu joué ces trois dernières saisons dans les rangs des espoirs de la Juventus. «Ces années ont été compliquées à vivre mais je veux en retirer du positif. Elles m’ont malgré tout permis de progresser en tant que footballeur mais aussi, en tant qu’homme. J’en reste aujourd’hui convaincu: partir à Turin était le bon choix. Je ne ressens aucun regret concernant cette expérience en Italie.»
Une grave blessure au genou en juin 2021
Engagé par la Vieille-Dame en janvier 2020, Yannick Cotter a officiellement rejoint le Piémont six mois plus tard, après être resté au FC Sion sous la forme d’un prêt durant le printemps. Intégré à l’effectif U19, il a bouclé sa première saison chez les «bianconeri» de la pire des manières: par une rupture du ligament croisé du genou. «Je ne vois pas cette blessure comme le tournant négatif de mon aventure à la Juve puisqu’elle a aussi contribué à me faire grandir», affirme-t-il. «Bien sûr qu’elle a eu un impact sur ma confiance et mes performances. Cela a ensuite été difficile de revenir et d’avoir une chance de montrer mes qualités mais je ne retire vraiment aucune amertume de ce coup du sort.»
Reste que celui-ci a conduit le Vétrozain à vivre deux saisons blanches. Éloigné des terrains durant l’exercice 2021/2022, il n’a jamais quitté le banc de la réserve turinoise l’an dernier. «À Turin, j’ai quand même eu la chance de côtoyer des joueurs comme Fabio Miretti ou Samuel Iling-Junior qui évoluent désormais avec la première équipe. Cela prouve que je n’étais pas si loin du très haut niveau. Ils ont su saisir la chance qui leur a été offerte et je les félicite pour ça. Il faut savoir que dans un club comme la Juve, les exigences sont énormes même pour les jeunes joueurs. Il y a beaucoup de candidats pour très peu d’élus au final. II faut être au niveau à chaque entraînement, être très exigeant envers soi-même pour espérer se démarquer.»
L’importance de l’humain au-delà du sportif
Après cette expérience délicate en Italie, Yannick Cotter a donc choisi Yverdon pour se relancer. «Le projet que les dirigeants m’ont présenté m’a immédiatement intéressé. Le club est prêt à me laisser le temps de retrouver mon meilleur niveau.» À l’heure de s’engager dans le Nord-Vaudois, le jeune Valaisan a pu s’appuyer sur les conseils et les expériences de Théo Berdayes ou Sandro Theler qui évoluaient au Stade Municipal la saison dernière. «On en a un peu parlé ensemble, c’est vrai. Avec Sandro, nous avons le même agent (ndlr: Michel Urscheler). C’est lui qui m’a poussé à accepter cette offre. Il m’a dit que ce club avait quelque chose de spécial. Un côté familial qui faisait forcément défaut dans une structure comme celle de la Juve. Ici, je sens qu’on ne s’intéresse pas seulement à moi comme joueur mais aussi en tant qu’humain et c’est ce qu’il me fallait.»

S’il affirme avoir reçu des propositions d’autres clubs ces derniers mois, le Vétrozain explique qu’un retour au FC Sion n’a jamais été à l’ordre du jour.
Premier «vrai» match à domicile dimanche
Yannick Cotter explique avoir tout de suite été très bien intégré au sein d’un effectif toujours porté par l’euphorie de la promotion. Le discours et les valeurs de l’entraîneur Marco Schällibaum l’ont immédiatement séduit. «Mon but est désormais de retrouver au plus vite mon niveau afin de rejoindre la première équipe et d’atteindre nos objectifs sur le plan collectif. La priorité est évidemment le maintien mais on ne s’interdit pas de viser plus haut.» Après un début de saison en exil à Neuchâtel, Yverdon disputera son premier «vrai» match à domicile dimanche contre Bâle. «Tout le monde a hâte d’y être. On ressent une vraie excitation d’évoluer dans notre stade, devant nos supporters.»
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