Des épreuves masculines à Crans-Montana, c’est pour bientôt: «On y travaille», dit Urs Lehmann
L’annulation de samedi est digérée. La descente de dimanche et le couronnement de Sofia Goggia permettent une nouvelle fois à Marius Robyr et à la gigantesque équipe d’organisation des épreuves de Crans-Montana de dire: mission accomplie. Pour la station, il s’agit désormais de monter en puissance.

Sur la route des Mondiaux 2027, chaque épreuve disputée à Crans-Montana est une étape. Un maillon nécessaire pour assembler une chaîne qui devra permettre à la station du Haut-Plateau de délivrer, dans 4 ans, deux semaines de compétitions masculines, féminines et mixtes. En 2023, rien n'a été simple sur la piste du Mont-Lachaux. « On a tout eu, résume Marius Robyr. La chaleur, le froid, le vent et le brouillard. » Brouillard qui a d’ailleurs été en grande partie responsable de l’annulation de samedi.
« C’était la bonne décision d’annuler cette course de samedi. » Urs Lehmann, président de Swiss Ski
Dimanche, à l’heure de la nouvelle descente, encore reportée, le boss des courses du Haut-Plateau, ne cachait pas une certaine fébrilité. « Je n’étais pas bien, disait le fringant septuagénaire. Le mauvais souvenir de samedi est revenu mais il s’est rapidement estompé. » Oui, car la course cette fois a pu être lancée, avec 35 minutes de retard. Mieux. Elle a même pu aller à son terme (victoire de Sofia Goggia, les réactions ici) malgré des conditions délicates. « Je n’ai eu aucune remarque négative de la part d’une coureuse concernant la qualité de la piste. Elle était impeccable. On a travaillé comme des fous et le résultat est là. »
La sécurité prime
Cette même piste, travaillée, salée, avait pourtant cédé face à l’humidité le samedi. Un coup du sort, estime Urs Lehmann président de Swiss Ski. « C’était la bonne décision d’annuler cette course de samedi. » Une annulation de plus en Valais, après les 4 épreuves tombées à l’eau du côté de Zermatt. « Au début de la saison il n’y avait pas de neige. Samedi, c’était le brouillard. On peut clairement parler d’un manque de chance. »
« On n’envoie pas les skieuses dans des conditions extrêmes et c’est logique. » Marius Robyr
Les multiples annulations, dont celle de Crans-Montana illustrent aussi qu’on ne prend aucun risque avec la santé des athlètes. Des tribunes pleines à craquer ne rajoutent pas une pression insurmontable sur le jury, qui reste seul apte à décider de la tenue ou non d’une épreuve. « On n’envoie pas les skieuses dans des conditions extrêmes et c’est logique », ajoute Marius Robyr.
Les couacs
Le mauvais souvenir de samedi est estompé, relate Marius Robyr. Reste que l’annulation aura des conséquences. CHF 300'000 à 400'000.- manqueront au budget de 3 millions annoncés pour ces épreuves. Un manque à gagner qui s’explique par le non-versement de certaines sommes liées à des droits de diffusion (pas de course, pas de chèque). Ces sommes devraient être compensées par l’assurance contractée pour faire face à ce genre de situation. Marius Robyr ne se fait aucun souci de ce côté-là. Pour lui, le vrai couac du week-end concerne un autre dossier. Celui des Mondiaux 2027. La directrice du projet a donné sa démission juste avant le week-end, ce qui a pollué la communication.
Les dossiers sont distincts et pourtant intimement liés. Chaque année, Crans-Montana organise des courses de Coupe du monde. En 2027, il y aura des Mondiaux. Pour le grand rendez-vous prévu dans 4 ans, Swiss Ski a repris la main mais le travail annuel pour livrer des épreuves au calendrier se fait par un autre comité. Ces diverses entités, ces divers petits groupes, dans lesquels de nombreuses personnes se retrouvent, devront cohabiter. Très prochainement, le programme des courses de Crans-Montana devra s’étoffer avec des épreuves masculines. Sur ce point, le président de Swiss Ski, Urs Lehmann confirme que des discussions sont en cours. Sans donner davantage de détails. Le dirigeant de la Fédération a également fait le point sur la nomination d’un nouveau directeur ou d’une nouvelle directrice.