Descente annulée: «Une perte 300'000 à 400'000 francs mais on a une bonne assurance»
Une annulation logique, dit Michelle Gisin. Un crève-cœur affirme Marius Robyr. La descente prévue samedi à Crans-Montana n’a pas pu se dérouler comme espéré. Elle est reportée au dimanche, tandis que le Super G tombe à l’eau. Le boss des courses revient sur ce changement de programme. Interview.

Marius Robyr, comment avez-vous vécu l’annulation du jour ?
Tout d’abord, je dois dire que j’ai mal au cœur pour les plus de 500 personnes qui ont travaillé depuis des semaines sur cette piste. Et j’ai mal au cœur pour les 12'000 spectateurs présents aujourd’hui. D’un autre côté, j’essaie de retenir le positif de la chose. On aurait pu avoir une situation plus grave, avec une athlète blessée par exemple. C’est un crève-cœur bien sûr, mais l’ambiance était belle quand même.
« Il n’y aura pas de Super G dimanche mais une descente » Marius Robyr
Une décision inévitable selon vous ?
Je n’en suis pas certain. Franchement j’y ai cru. Je savais que le brouillard allait partir. Après, on a rapidement compris que le revêtement était trop mou. Donc ce n’était plus possible.
Qui a pris la décision finale ?
C’est le jury. Les trois ouvreurs qui sont descendus ont trouvé la piste un peu molle. On aurait pu lancer la course mais il y avait des risques trop importants.
« On doit faire comprendre à l’assurance que l’organisateur n’y est pour rien. On espère toucher CHF 300'000.- à 400'000.-. » Marius Robyr
Du coup, quelles sont les incidences sur le programme ?
Il n’y aura pas de Super G dimanche mais une descente, selon le programme qui était prévu le samedi.
Financièrement, quel sera l’impact ?
Il s’agit de travailler avec l’assurance. Nous en avons une pour un montant relativement important. Des discussions doivent avoir lieu. On doit bien leur faire comprendre que l’organisateur n’y est pour rien dans la décision d’annuler. On espère toucher CHF 300'000.- à 400'000.-.
À quoi correspondent ces montants ?
À différentes pertes, des rentrées financières qui ne nous reviendront pas, en termes de droits de diffusion. Car la course n’a pas eu lieu.
Est-ce que vous restez optimiste pour dimanche ?
Je suis toujours optimiste. Sinon, je ne serais pas là. Ça serait vraiment un double crève-cœur si on ne pouvait rien faire.
Entre 11h, heure du premier départ, et 13h, créneau pour le dernier départ possible, les conditions de visibilité ont changé, pour le mieux vu que la course aurait pu être lancée. Problème, la piste, abondamment salée, est devenue de plus en plus molle. Avec des skis de descente, très rigides, impossible de s’élancer en toute sécurité dans de telles conditions. Ouvreur à deux reprises, le Valaisan Arnaud Boisset précise : « La première fois à 11h, la piste était encore bonne. Lors de mon deuxième départ, il y avait, en raison du brouillard, une petite pellicule très humide sur la piste. C’est devenu beaucoup trop dangereux pour envoyer une course. D’ailleurs j’ai chuté et j’ai failli me faire mal. » Autre avis, celui de Michelle Gisin, contrainte à une attente interminable en raison des nombreux reports. Elle explique comment elle a vécu ces longs moments d’incertitude.
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