Candide Pralong après les Mondiaux: «Les risques que j'ai pris n’ont pas payé»

Il y a deux semaines, quelques jours seulement avant de mettre le cap sur Planica et les deuxièmes championnats du Monde de sa carrière, Candide Pralong nous disait être confiant. Le fondeur du Val Ferret était en forme, prêt pour à attaquer un événement entouré en rouge dans son agenda. Prêt pour LE rendez-vous de sa saison.

Seulement 48ème du 15km skating

«Ce que je retiens de ces Mondiaux, c’est qu’une telle compétition engendre toujours son lot d’émotions. Elles sont incroyables quand tout se passe bien mais elles sont aussi grandes quand ça se passe mal comme ça a été le cas cette fois», relève-t-il quelques jours après son retour en Suisse. Sur la neige slovène, le Valaisan n’a pas trouvé la solution. 8ème du relais 4x10 kilomètres vendredi dernier, il a surtout dû se contenter du 48ème rang lors du 15km skating en individuel. «Je suis vraiment déçu de cette performance. Tous les signaux étaient au vert avant ces championnats du Monde…ou plutôt dix jours avant. Je suis peut-être allé un peu trop loin dans ma préparation. J’ai pris des risques pour être au top et ces risques n’ont pas payé. Je me suis retrouvé sans énergie le jour J.»

«J’ai peut-être trop voulu tout avoir sous contrôle. Malheureusement, comme dans la vie en générale, il faut savoir laisser aller dans le sport.» Candide Pralong

S’il assure ne rien regretter – «Je voulais aller là-bas pour claquer un bon résultat et il fallait prendre ces risques pour y parvenir» - Candide Pralong reconnaît que le mois sans compétition vécu avant les Mondiaux a constitué une sorte de piège. «J’ai vécu ski de fond jour et nuit», souffle-t-il. «J’ai passé des heures sur la piste à régler tous les détails. J’ai peut-être trop voulu tout avoir sous contrôle. Malheureusement, comme dans la vie en générale, il faut savoir laisser aller dans le sport. Mais il y a des choses bien plus graves qu’un mauvais résultat aux championnats du Monde. J’ai déjà vécu des moments plus difficiles dans ma carrière. J’ai cette capacité de relativiser pour aborder du mieux possible les belles compétitions qui arrivent.»

Deux jours de coupure

Sentant bien que la forme physique et le matériel ne répondaient pas comme souhaité à Planica, le fondeur du Val Ferret a préféré écourter le séjour en Slovénie en renonçant à l’épreuve reine de ces Mondiaux: le 50 kilomètres de dimanche. «Cela ne servait à rien de forcer. Je voulais prendre un peu de temps pour moi, pour récupérer», explique-t-il. Le relais par équipe tout juste terminé, il a donc rallié Davos et les Grisons où il s’est octroyé deux jours de coupure totale. «Cela ne m’arrive pas souvent durant l’hiver de laisser de côté les skis. Cette petite pause m’a fait du bien avant de reprendre l’entraînement lundi. Je ne suis pas à la rue non plus, je suis simplement à 98% de mes capacités et dans des Mondiaux, ça se paie cash. À moi désormais de retrouver rapidement les 2% qui manquent.»

«Je ne dirais pas que le résultat m’est égal lors du marathon de l’Engadine mais mon premier objectif sera de reprendre du plaisir.» Candide Pralong

Ce dimanche, Candide Pralong enfilera à nouveau un dossard à l’occasion du marathon de l’Engadine. «Une course qui me tient à cœur et à laquelle j’ai déjà participé à plusieurs reprises», relève-t-il. «Je ne dirais pas que le résultat m’est égal mais mon premier objectif sera de reprendre du plaisir. Je sais que cette épreuve se termine souvent au sprint et ce n’est pas l’exercice dans lequel j’excelle le plus. Je vais donc tenter de placer deux ou trois attaques avant. C’est la carte que je vais jouer et on verra bien comment ça se déroule.»

Encore deux rendez-vous de Coupe du Monde

Après cette compétition dans les Grisons, le Valaisan mettra le cap sur la Suède pour l’avant-dernière étape de Coupe du Monde de son hiver. Un hiver qui s’achèvera à la fin du mois du côté de la Finlande. «J’ai à cœur de bien boucler cette saison pour acquérir un maximum de confiance en vue de celle qui arrive. Je me réjouis de ces deux dernières courses durant lesquelles je vais à nouveau tout donner. Là aussi, on verra où ça me mène.»