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Manifestations dispersées en Birmanie

Manifestations rapidement dispersées au lendemain d'un raid

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Keystone ATS, Keystone-ATS
09 mars 2021, 17:10

Les forces de sécurité ont rapidement dispersé des manifestations en faveur de la démocratie mardi en Birmanie. Elles avaient encerclé des centaines de contestataires dans le centre-ville de Rangoun la nuit précédente, multipliant les raids et les arrestations.

Des rassemblements épars ont eu lieu dans le pays, écourtés à l'aide de gaz lacrymogène et de grenades assourdissantes, d'après des médias locaux. Aucune violence n'a été signalée, contrairement à la veille.

Dans la nuit de lundi à mardi, des centaines de contestataires, dont de nombreuses Birmanes sorties célébrer la Journée internationale des droits des femmes, ont été acculés pendant des heures dans le quartier de Sanchaung à Rangoun, la capitale économique.

Les forces de sécurité ont fouillé les appartements à la recherche de manifestants et des détonations ont été régulièrement entendues. Quiconque sera surpris en train de cacher des protestataires sera puni, avaient averti les médias d'Etat.

Habitations inspectées

"La police a inspecté une par une toutes les habitations de la rue. Elle est venue chez nous, mais nous n'avions caché personne" et elle est repartie, a raconté un résident.

Les policiers "nous ont dit de ne pas les regarder, sinon ils allaient tirer", a déclaré un autre, ajoutant que les logements où avait été hissé le drapeau rouge de la Ligue nationale pour la démocratie (LND), le parti d'Aung San Suu Kyi, avaient été particulièrement ciblés.

Plusieurs dizaines de personnes ont été arrêtées, selon des témoignages recueillis par l'AFP. Pour soutenir les manifestants assiégés, des centaines d'habitants de Rangoun ont bravé le couvre-feu et sont descendus dans les rues. "Libérez les étudiants !", ont-ils scandé. Les contestataires ont pu quitter le quartier aux premières heures du jour.

Le gouvernement à bout de patience

"La patience du gouvernement est épuisée", ont mis en garde les médias d'Etat après cinq semaines de manifestations quotidiennes pour la démocratie. Les événements de Sanchaung ont conduit à un nouveau concert de protestations internationales, les Nations unies exhortant l'armée à "la retenue maximale".

La junte est plus déterminée que jamais à éteindre l'insurrection pacifique contre le coup d'Etat qui a renversé Aung San Suu Kyi le 1er février.

Trois manifestants ont été tués lundi et plusieurs blessés, tandis qu'un membre de la LND ayant eu des liens avec le gouvernement civil, Zaw Myat Linn, est mort mardi au cours d'un interrogatoire après son interpellation, a annoncé l'Association d'assistance aux prisonniers politiques (AAPP), selon laquelle au moins 60 civils ont péri depuis le putsch.

La junte, qui explique son passage en force en alléguant de vastes fraudes aux législatives de novembre massivement remportées par le parti d'Aung San Suu Kyi, nie quant à elle toute implication dans la mort de civils.

Plus de 1800 arrestations

Plus de 1800 personnes ont en outre été arrêtées ces dernières semaines. L'économiste australien Sean Turnell, qui a conseillé Aung San Suu Kyi et a été appréhendé peu après le coup d'Etat, est toujours en détention.

"Il a tenté de fuir (...) Des données économiques secrètes de l'État ont été trouvées sur lui", ont assuré les médias d'Etat. ONG, médias, responsables politiques ont été visés par les raids des forces de sécurité qui se sont multipliés ces derniers jours.

Mardi, une nouvelle opération de police contre les médias a cette fois pris pour cible Mizzima, qui, comme d'autres organes de presse indépendants (Myanmar Now, 7-Day, DVB and Khit Thit Media), s'est vu retirer sa licence de publication.

Négociations diplomatiques

Les militaires ont confirmé avoir pris le contrôle d'hôpitaux publics et de campus universitaires "à la demande de citoyens qui ne veulent pas d'instabilité".

Médecins, enseignants, avocats, cheminots se sont mis en grève depuis le coup d'Etat, perturbant les activités de nombreux secteurs de la fragile économie birmane avec des bureaux ministériels vides, des écoles et des hôpitaux fermés et des banques dans l'incapacité de fonctionner.

Les militaires font la sourde oreille face au concert de protestations de la communauté internationale, divisée sur la réponse à apporter.

La Grande-Bretagne, les États-Unis et d'autres pays occidentaux ont imposé des sanctions ciblées. Mais la Chine et la Russie, des alliées traditionnelles de l'armée birmane, ne condamnent pas officiellement le coup d'Etat.

Le Conseil de sécurité de l'ONU n'a donc pas produit vendredi de déclaration commune mais des négociations sont en cours depuis plusieurs jours pour trouver un accord sur un texte.

ATS
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