Anne-Catherine Sutermeister est la nouvelle Madame Culture du Valais
Anne-Catherine Sutermeister succède à Jacques Cordonier comme cheffe du Service valaisan de la culture. Cette dernière a officiellement pris ses fonctions ce mardi à Sion. Rencontre

C'est une haute figure de la culture valaisanne qui prend sa retraite. Jacques Cordonier a officiellement quitté son poste de chef de service cantonal de la culture, laissant sa place à une femme. Anne-Catherine Sutermeister a pris ses quartiers aujourd'hui dans son bureau de Sion.
Doctorat en études théâtrales, adjointe au service de la culture dans le canton de Berne, chargée de cours en Gestion culturelle dans plusieurs universités, parfaitement bilingue, Anne-Catherine Sutermeister débarque avec dans ses bagages une longue expérience de la politique culturelle.
Plusieurs missions
Sur la table, plusieurs chantiers sont entamés, comme le développement du patrimoine dans l'économie et le tourisme. Au cahier des charges s'ajoutent d'autres challenges imprévus : on parle évidemment de la pandémie et son impact sur le monde culturel. Un point sur lequel la nouvelle Madame Culture du Valais préfère rester optimiste. "Il faut voir les opportunités, au-delà de l'impact économique actuel, insiste Anne-Catherine Sutermeister. Cette crise révèle plusieurs phénomènes, peut-être une certaine fragilité parfois. C'est donc l'occasion d'en tirer des leçons, changer des choses, pour mieux aller de l'avant."
Regard externe
De la France à la Suisse allemande, Anne Catherine Sutermeister est bien placée pour regarder la culture valaisanne avec un certain recul. Alors quelle force ou spécificité voit-elle dans notre canton? "Chaque pays et région du monde a sa puissance et sa spécificité, observe Anne-Catherine Sutermeister. Le Valais tire la sienne du paysage et de l'histoire, d'une part. Mais aussi ses hommes et femmes qui s'engagent sans compter pour créer des projets fous. La culture suisse vient souvent du bas, d'initiatives privées et de petites structures qui existent grâce à l'huile de coude. C'est ça qu'il faut aussi soutenir et déployer."