Victime d’un accident en décembre, Yael Margelisch est prête à reprendre son envol, sans se presser
Prof de ski l'hiver, parapentiste à succès, Yael Margelisch a passé de nombreuses semaines sans faire quoi que ce soit. Fin décembre, la Valaisanne a connu la plus grave chute de sa carrière, lors d’une compétition au Mexique. Trois mois plus tard, elle a accepté de témoigner à notre micro.

Il y a trois mois, Yael Margelisch a vécu l’un des épisodes les plus douloureux de sa carrière, dans tous les sens du terme. Engagée dans une épreuve de Coupe du monde au Mexique, la Bagnarde a réalisé un atterrissage forcé, en catastrophe, après une mauvaise manœuvre. « J’ai un peu négligé la force du vent et je me suis retrouvée dans les arbres », explique-t-elle de manière très précise. « Les parapentistes disent souvent que c’est mieux de tomber dans ces circonstances mais en l’occurrence les arbres étaient plutôt garnis au sommet et dégarnis à la base. Je suis donc arrivée jusqu’au sol et j’ai tout de suite senti que j’avais une fracture. »
« C’était rassurant de voir que je pouvais bouger les jambes et que tout répondait normalement. » Yael Margelisch
Instinct de survie ou reflexe primaire, Yael Margelisch a tout de suite cherché à bouger. « On sait que c’est un sport qui génère des accidents graves, des accidents qui peuvent avoir un impact sur le reste de notre vie. C’était donc rassurant de voir que je pouvais bouger les jambes et que tout répondait normalement. »
Soulagée mais pas tirée d’affaire
« J’ai d’abord pensé à une fracture du bassin », raconte-t-elle, se remémorant cette véritable aventure au milieu de la forêt. Une fois à l’hôpital, on lui adresse un diagnostic plus précis. « Finalement, c’était une fracture de la vertèbre lombaire L3, qui nécessitait une opération de stabilisation. » Une intervention que la Bagnarde ne voulait pas subir de l’autre côté de l’Atlantique. « J’ai décidé de rentrer en Suisse pour cette opération. C’était déjà assez difficile de se retrouver dans cette situation, encore plus quand on ne parvient pas à communiquer correctement avec les gens. Mon rapatriement s’est fait 8 jours après. »
Ne pas griller les étapes
Opérée avec succès, Yael Margelisch a entamé dans la foulée son long processus de récupération. Les premiers pas, les premières séances de physiothérapie, tous ses petits accomplissements ont été accueillis avec soulagement. « Quand je suis sortie de l’hôpital, c’est comme si j’avais 90 ans », dit-elle en souriant. « J’avais mal partout, je n’arrivais pas à me baisser. Après, j’ai vu les progrès de semaine en semaine. L’opération s’est très bien déroulée et je n’ai plus aucune douleur. »
« Je dois me mettre des freins car je risque de me blesser en faisant des choses trop poussées pour mon niveau actuel. » Yael Margelisch
Son moral est bon, sa condition physique est en nette amélioration et pourtant la période reste un peu frustrante pour la parapentiste. Pourquoi ? « Parce que je pourrais tout faire en l’état actuel. Mais je dois tout de même me mettre des freins. J’ai quand même perdu beaucoup de musculature. Je risque de me blesser en faisant des choses trop poussées, qui ne correspondent tout simplement pas à mon niveau actuel. » Patiente mais convaincue de revenir – ou du moins de tenter un retour – Yael Margelisch a déjà un objectif en tête. Elle espère reprendre son envol lors des championnats du monde, fin mai en France.
Découvrez en vidéo, l’entretient intégral en compagnie de Yael Margelisch, dans le cadre de notre émission Zone Mixte du dimanche 19 mars.
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