On le sait depuis deux semaines, il y aura un Valaisan de plus sur le Freeride World Tour la saison prochaine. Simon Perraudin a obtenu son ticket pour le prestigieux – et très fermé – circuit mondial, grâce notamment à un succès obtenu à Jasna, une des trois étapes des finales du Qualifier. La confirmation de son passage au plus haut niveau est tombée quelques temps plus tard, une fois les classements finaux établis. « Avant la dernière compétition j’avais beaucoup de pression, confie-t-il. Et avec cette qualification en poche, tout redescend. »
« On peut dire que je deviens professionnel dans la discipline. » Simon Perraudin
La tension est retombée, place donc à la transition. En douceur. « Ça va beaucoup changer. On peut dire que je deviens professionnel dans la discipline. Je vais encore plus prendre au sérieux ce sport, la préparation et tout ce qui va avec. »
Conscient des défis générés par le changement de catégorie, Simon Perraudin ne va pas tout bouleverser. Il devra bien sûr chercher des sponsors pour financer sa saison. Et « mettre quelques sous de côté après avoir passé sa matu » au collège de St-Maurice. Voilà pour les aspects financiers. Pour le reste, le Valaisan s’appuiera sur les recettes qui ont déjà fait leurs preuves. « En ce qui concerne la préparation physique, j’ai aménagé une petite salle de sport dans ma cave. Je m’entraîne avec mon frère. »
« J’ai toujours skié avec mes amis et ça a très bien marché jusqu’ici. » Simon Perraudin
Contrairement à certains rideurs, le Bagnard ne dispose pas d’un encadrement très fourni. Et il ne cherchera pas à s’entourer différemment. « J’ai toujours skié avec mes amis. On se tire vers le haut. Je ne pense pas changer de formule, vu que ça a très bien marché jusqu’ici. »
À 19 ans, Simon Perraudin n’est pas effrayé par ce qui arrive. Il trouve son équilibre entre le sérieux de sa pratique sportive et le plaisir fondamental qu’elle lui procure. « J’aime le ski, dit-il. Je ne dois jamais me forcer pour y aller, c’est juste du plaisir. Et quand on prend du plaisir, on progresse vite. En plus, cet hiver les conditions de neige étaient assez difficiles et j’ai quand même réussi à me montrer constant dans les résultats. »
« Quand on prend du plaisir, on progresse vite. » Simon Perraudin
Capable de sortir ses runs, le résident du Châble adopte un vocabulaire en conséquence, presque aux antipodes de la mentalité du freeride. « Dans le monde de la compétition, il faut cette constance. Encore plus pour avoir une chance de monter sur le Tour. »
Le futur Rookie parle déjà comme un routinier. Il entrera sur le Freeride World Tour l’an prochain. Pour rappel, un autre novice, Maxime Chabloz, s’est imposé cette saison. De quoi donner des idées à Simon Perraudin.