Mattia Cuccu: «C’est notre devoir en tant que club de tout faire pour maintenir les compétitions.»

L’élite suisse avait eu droit à sa grande compétition à Genève en début d’année. Les meilleurs nageurs du pays avaient enfin pu se tester et certains ont même obtenu des limites olympiques ou des nouveaux records nationaux. Pour les autres, les possibilités d’établir des chronos et d’évaluer leur niveau sont quasi-inexistantes.

« Le fait de se retrouver dans ces championnats romands cela fait plaisir à tout le monde. Il y a une vraie frénésie autour de cet évènement. » Mattia Cuccu, responsable communication CN Sierre

Voilà pourquoi, malgré les contraintes sanitaires, le CN Sierre n’a pas hésité à reprendre au pied levé l’organisation des championnats romands. « C’est super important de maintenir le sport pour les jeunes et c’est aussi notre devoir en tant que club de tout faire pour garder ces activités », précise Mattia Cuccu, entraîneur et responsable communication au sein du club sierrois. « Au niveau des mesures sanitaires, cela passe notamment par le port du masque jusqu’à l’entrée dans l’eau. C’est la mesure fondamentale. Après, nous devons essayer de concilier sport et sécurité. »

Certaine effervescence dans le milieu

Cette compétition à huis clos regroupe plus de 25 clubs romands et plus de 350 athlètes. Et leur excitation est palpable selon Mattia Cuccu. « Depuis la rentrée au mois d’août il n’y a eu que très peu de compétitions. Peut-être deux. Dans une saison normale il y en a une vingtaine. On se rend compte que la coupure a été longue et que pour les athlètes c’est difficile de se projeter et de maintenir des objectifs. Le fait de se retrouver dans ces championnats romands cela fait plaisir à tout le monde. Il y a une vraie frénésie autour de cet évènement. »

Pas de désamour constaté

Si le club de Sierre a voulu organiser les championnats romands, c’est aussi pour promouvoir la relève. Et contrairement à d’autres sports, la natation ne semble pas souffrir d’un exode de ses pratiquants en raison de la pandémie. « Nous n’avons pas encore assez de recul pour tirer des conclusions, explique Mattia Cuccu. Nous avons tout de même une forte demande d’inscriptions pour cette saison, plus que pour l’année dernière. Les jeunes ont été privés de leur activité pendant quelques temps et j’ai l’impression qu’ils se rendent compte à quel point le sport est important. J’espère que c’est une tendance qui va se confirmer. »

« Certaines personnes voulaient continuer à nager et ont peut-être été poussées à s’inscrire dans un club. » Mattia Cuccu, responsable communication CN Sierre

La fermeture des piscines au grand public et pour les activités de loisirs a aussi contribué au succès des inscriptions auprès des clubs. « Certaines personnes voulaient continuer à nager et ont peut-être été poussées à s’inscrire. C’est l’un des gros avantages de faire partie d’une association sportive. Nous avons tout de même certains privilèges avec toujours des concepts de protection très stricts. Enfin de compte, cela nous permet de faire ce que l’on aime. » L’ouverture prochaine des installations extérieures devrait encore profiter aux clubs de natation et détendre un peu la situation au niveau des heures de piscine.