Loris Benito: «En signant au FC Sion, je fais un pas en avant»

Loris Benito a signé au FC Sion ce lundi. Libre de tout contrat, l'international suisse (13 sélections) s'est engagé jusqu'en 2023. Avec quels objectifs? Le joueur de 30 ans s'est prêté au jeu de l'interview.

Depuis lundi, Loris Benito (30 ans) est un joueur du FC Sion. Sans contrat depuis six mois et son départ de Bordeaux, l’international suisse – il a participé à l’Euro 2020 l’été dernier – débarque en Valais avec la coupe du monde au Qatar en point de mire. Prêt à aider le FC Sion, déterminé et serein, l’ancien joueur de Zurich, YB, Benfica et donc Bordeaux se prête au jeu de l’interview. En n'éludant aucune question, sinon celle de sa relation avec Vladimir Petkovic et le (manque de) soutien de l’ancien sélectionneur de la Nati et coach de Bordeaux au moment où Loris Benito a quitté le club français. «Je comprends votre question mais ne vais pas y répondre. Ce n’est pas le moment de ressasser le passé.» Le chapitre est clos. Restent tous les autres.

Loris Benito, comment s’est passé la prise de contact avec le club valaisan?
Les premiers contacts datent de quelques semaines déjà. Le club m’a présenté son projet. A ce moment-là, j’analysais les opportunités qui s’offraient à moi sur le marché. J’avais pas mal de discussion avec d’autres équipes. Mais ces deux dernières semaines, les choses se sont accélérées et je suis arrivé à la conclusion que signer à Sion serait une très bonne manière de retrouver les terrains. Et peut-être de revenir en équipe nationale.

Quels ont été les éléments déterminants au moment de prendre votre décision?
C’est le projet en général, les idées de l’entraineur, l’équipe. Je connais le club de l’extérieur, j’ai toujours trouvé qu’il y avait de joueurs de qualité. Le FC Sion est un nom en Suisse, un club qui a gagné des titres. A la fin, le choix était assez facile.

«Signer à Sion était une très bonne manière de retrouver les terrains et peut-être l’équipe nationale.» Loris Benito 

Quel était votre regard sur le FC Sion avant de vous y engager? 
Je trouve que les bruits ou les rumeurs qui entourent le FC Sion viennent de gens qui aiment la polémique et qui sont extérieur au club. Si tu as un président qui est passionné – comme c’est le cas de Christian Constantin -, c’est normal que l’émotionnel soit présent. J’ai surtout hâte de connaître ça de l’intérieur et d’aider l’équipe sur le terrain.

Cela fait six mois que vous n’avez plus joué. Comment vous sentez-vous physiquement?
J’ai fait tout mon possible pour être prêt. J’ai travaillé avec un préparateur physique, je me suis entrainé avec le FC Aarau, avec qui j’ai pu prendre part au camp en Turquie et jouer un match amical. Je n’ai pas fait une préparation hivernale normale, mais presque. Après, il est clair que le rythme des matches me manque, je vais avoir besoin de quelques rencontres pour être à 100%. 

«Je suis enregistré auprès de la ligue et fais les entrainements à 100%. Donc oui, je suis à disposition du coach.» Loris Benito 

Vous êtes à disposition de Paolo Tramezzani pour la rencontre de dimanche face à Bâle?
Je suis enregistré auprès de la ligue et fais les entrainements à 100%. Donc oui.

A quelle place? Dans quelle position vous sentez-vous le plus à l’aise?
Dans ma carrière, j’ai évolué à plusieurs postes. Je pense que je suis un peu plus connu comme latéral gauche. Après avois joué un certain nombre de matches à cette place, j’ai un peu l’étiquette. Mais à mes débuts à l’académie d’Aarau, j’ai commencé comme numéro 6. Avoir un rôle central a toujours été ma préférence. Après, je jouerai où le coach me demande de jouer. Mais si je dois répondre à la question de ma place préférée, c’est en numéro 6.

Quel sera votre rôle au sein du vestiaire sédunois?
Je veux apporter mon expérience et ma mentalité de gagneur. Il ne faut pas être timide, on n’a rien à perdre et il faut regarder devant. C’est ce que je veux transmettre. 

Signer au FC Sion quand on vient de l’étranger, c’est un pas en retrait que vous faites pour mieux sauter ensuite ?
On pourrait le voir comme ça. Ce n’est en tout cas pas un grand pas en arrière. Celui-ci, je l’ai fait quand j’ai mis fin à mon contrat à Bordeaux l’été dernier en me retrouvant son contrat pendant six mois. Dans ce contexte, signer à Sion est déjà un petit pas en avant. 

Vous avez signé jusqu’en 2023. Votre idée est de vous relancer à Sion pour participer à la coupe du monde et repartir à l’étranger ? Ou vous souhaitez vous inscrire sur le long terme en Valais ?
Le plus important sont les quatre prochains mois et la fin de la saison. Je veux revenir sur le terrain le plus vite possible, enchainer des matches. Ensuite, il y a la ligue des nations avec la sélection, je veux absolument être de la partie. Et après, on verra. Avec le passé qui est le mien, je ne peux pas et ne veux pas faire des plans sur la comète. Beaucoup de choses peuvent se passer entre-temps. Donc je me projette d’abord jusqu’en été.

«La coupe du monde au Qatar est clairement un objectif.» Loris Benito 

Jusqu’en l’été. Mais la coupe du monde au Qatar en fin d’année, c’est tout de même un objectif ?
Absolument. C’est clair. Quand je parle de la sélection, c’est toujours avec la perspective des grands tournois. J’ai eu le plaisir de prendre part à l’Euro l’été passé. C’était une expérience incroyable avec beaucoup de succès pour l’équipe. Ça donne l’envie d’en revivre encore. Et un mondial, je pense que c’est la plus grande compétition à laquelle on peut prendre part comme joueur.

L’été passé, tout s’est précipité pour vous. D’un quart de finale de l’Euro, vous vous êtes retrouvé sans contrat en club. Comment l’avez-vous vécu ?
C’était quelque chose d’inattendu. Tu rentres de l’Euro, tu penses être au sommet et tu réintègres l’équipe en étant super heureux. Et en trois semaines, tout change… voilà, c’est le foot. Les choses changent très vite. On ne peut jamais savoir ce qu’il va se passer. Et c’est aussi pour cela que je prends désormais mois après mois. 

JG
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