Barthélémy Constantin, ce jeudi, lors du point presse hebdomadaire du FC Sion, c’est vous qui vous présentez et non, comme de coutume, Paolo Tramezzani. Pourquoi ?
On a fait ce choix par rapport à la suspension de quatre matches qui lui a été infligée en début de semaine. Le coach met toute son énergie pour préparer l’équipe pour le match de samedi à Berne. Il est à 300% concentré là-dessus.
Il travaille comme n’importe quelle autre semaine ?
Oui, il est au plus proche de l’équipe. Lundi, lors de la journée de congé, il est allé voir sa famille dans le Val d’Aoste et recharger ses batteries.
«J’ai été témoin de la scène et elle ne correspond pas au rapport rendu par l’arbitre.» Barthélémy Constantin
Le FC Sion a décidé de faire recours contre la suspension de Paolo Tramezzani. Quels arguments avez-vous avancés ?
Déjà, la sanction nous parait extrêmement sévère et totalement injuste. J’ai été témoin de la scène et elle ne correspond pas au rapport rendu par l’arbitre. On s’est donc défendu sur les reproches fait à tort à Paolo.
Est-ce que sur cet évènement, l’absence de sanction au sein du staff zurichois vous surprend ?
Si on regarde la physionomie du match, ça ne me surprend pas plus que ça. On a reçu onze cartons jaunes contre deux pour Zurich. C’est la même chose par rapport à ces tensions sur le banc. Donc non, je ne suis pas surpris.
Comment expliquez-vous ce traitement inégal ?
Aucune idée. Je ne suis pas dans la tête des autres. Je me concentre sur le FC Sion.
Le FC Sion, justement, ne pourra donc pas avoir son entraineur sur le banc samedi contre YB. Qui le remplacera ?
On a plusieurs variantes qui ont été étudiées. A nous de choisir la meilleure.
Celle de voir le président sur le banc en est une ?
On verra laquelle on va choisir.
La tactique, elle sera faite par Paolo Tramezzani ?
Oui, je l’ai dit, il a fait toute la semaine avec l’équipe et travaille très dur pour mettre en place la meilleure formation possible contre YB.
«Contre YB, ce sont toujours des rencontres spectaculaires, il n’y a jamais de 0-0.» Barthélémy Constantin
Peu importe la variante choisie sur le banc, le défi reste le même: gagner en championnat à Berne pour la première fois depuis 1996 et 36 matches… C’est la bonne cette année ?
Je l’espère à chaque fois ! Après, ce sont toujours des rencontres spectaculaires quand on va là-bas, il n’y a jamais de 0-0. Il y a des buts à chaque fois. A nous de tout faire pour en marquer un de plus que l’adversaire. Ce sera le moment de faire l’exploit à Berne et montrer qu’on est là.
Face à un YB qui est peut-être prenable, car très affaibli par les blessures et les départs de joueurs importants ?
J’ai l’impression qu’on se dit cela à chaque fois, que ce soit contre YB ou contre Bâle (ndlr: où Sion n’a plus gagné en championnat depuis 1997). On prépare l’équipe pour pouvoir aller chercher la victoire et pour jouer en tout cas 100 minutes, parce qu’on a compris qu’en Suisse, le FC Sion pouvait devoir jouer 100 minutes dans un match. Et ça payera.
«On va tout faire pour réaliser un bon printemps qui servira de fondations pour la suite.» Barthélémy Constantin
Au classement, le FC Sion a 11 points d’avance sur la place de barragiste. De quoi passer le printemps dans une sérénité inhabituelle par rapport aux saisons précédentes…
Oui et non. Les deux dernières ont en effet été compliquées. Mais avant, ça allait. On reprend du plaisir, car c’est toujours mieux de travailler dans ces conditions. Mais ce qu’il faut, c’est enchainer les victoires, faire un bon championnat et essayer d’aller chercher une place en Europe. Pour cela, il y a encore beaucoup de travail. On va tout faire pour réaliser un bon printemps qui servira de fondations pour la suite.
Vous évoquez l’Europe. Ça vous parait faisable pour cette saison ?
Je le dis depuis le début de la saison, nous sommes dans une année de restructuration. L’Europe, ce sera pour une autre saison.