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Raclette végétale : la légitimité d’Agroscope questionnée à Berne

Raclette végétale : jusqu’où peut aller la recherche publique ? La conseillère aux États Marianne Maret interpelle la Confédération sur le projet développé par Agroscope. Elle juge la démarche contraire à la mission de soutien à l’agriculture suisse.

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Oriane Binggeli
Oriane Binggeli, Rédaction Rhône FM
02 déc. 2025, 09:51
/ Màj. il y a 1 jour
Le 10 novembre, Agroscope annonçait avoir développé avec succès une alternative végétale à la raclette, dans le cadre d'un projet Innosuisse.
Le 10 novembre, Agroscope annonçait avoir développé avec succès une alternative végétale à la raclette, dans le cadre d'un projet Innosuisse.

Le 10 novembre, Agroscope a présenté une alternative végétale à la raclette, mise au point dans le cadre d’un projet Innosuisse. Le produit, élaboré à partir de tourteaux de tournesol, soulève désormais des questions à Berne. 

La conseillère aux Etats Marianne Maret annonce avoir déposé une interpellation sur le sujet, estimant que cette initiative dépasse le rôle attribué au centre fédéral. "Ce n’est pas la mission d’Agroscope", martèle la sénatrice. "La mission première de l’institut, c'est d'apporter un soutien scientifique à une agriculture suisse indigène, compétitive et durable".

La valaisanne considère que l’utilisation de fonds publics pour développer un substitut à un fromage traditionnel intervient à contretemps, alors que "les filières laitières sont fortement sous pression". Selon elle, un tel prototype "n’a pas à concurrencer les produits de l’agriculture suisse".

Appellations sensibles

Dans son argumentaire, la conseillère aux Etats centriste fait également référence aux préoccupations récurrentes concernant la reprise des codes du lait dans les alternatives végétales. Elle voit dans ce cas un exemple concret de risque de confusion : "Une raclette dépourvue de lait illustre parfaitement le type de produit susceptible d’induire le consommateur en erreur".

Elle rappelle que la première dénomination choisie par les chercheurs a déjà dû être corrigée, un signe, selon elle, d’un glissement problématique. "Ils se sont plantés et ils reviennent en arrière. Ce n’est pas très professionnel", dit-elle, estimant que l’appellation future devra être strictement encadrée pour éviter tout mélange entre raclette traditionnelle et produits végétaux.

Priorités en débat

L’interpellation déposée demande au gouvernement s’il juge opportun que des fonds publics soutiennent "des produits susceptibles de concurrencer directement les filières laitières suisses". Elle interroge également la conformité du projet avec les ressources et les objectifs d’Agroscope.

Pour Marianne Maret, l’enjeu dépasse le seul cas de la raclette : "Agroscope n’est pas là pour inventer un pseudo fromage fondu d’origine végétale". 

OB
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