Quel avenir pour le viaduc de Riddes ? En 2020, le retour des camions
Faut-il le rénover, le consolider ou carrément le détruire ?

Faut-il le rénover, le consolider ou carrément le détruire ? Quel avenir pour le Viaduc de Riddes ? Les investigations sur place se poursuivent. En attendant les grandes décisions, des travaux urgents de consolidation en 2020 sont prévus.
Tout commence par un communiqué de l’Etat du Valais, publié le lundi 8 juillet 2019. Une annonce choc : dès ce jour, aucun véhicule de plus de 3,5 tonnes ne peut emprunter le viaduc de Riddes. Le viaduc de Riddes, immense construction des années 70, est en mauvaise état, très mauvais état.
Les investigations se poursuivent, des décisions urgentes doivent être prises
Cette annonce a eu lieu voici deux mois et depuis lors, rien ne semble avoir a changé. Les véhicules de plus de 3,5 tonnes sont toujours interdits. Les investigations sur place se poursuivent, mais la question devient pressante : quel sera le futur du pont ? Selon nos informations, des travaux «de transition» devraient avoir lieux en 2020. On parle ici de travaux à court terme, d’étayage, de stabilisation. Bref, de consolidation. «J’aime à croire qu’avec les mesures provisoires que l’on va mettre en place, nous arriverons à restituer le trafic poids lourds sur ce viaduc, c’est notre volonté, notre objectif», déclare Vincent Pellissier, Chef du Service de la mobilité au canton du Valais. «Si ce régime de mesures d’urgence est mis en place, il pourra permettre aux 40 tonnes de réemprunter le viaduc» (cf. Interview ci-dessous).
Des mesures urgentes pour stabiliser le pont
Problème : dans le budget de l’Etat du Valais pour 2020, aucune somme n’est prévue pour le viaduc. Dès lors, comment agir, comment financer ces travaux ? «C’est toujours une question d‘arbitrage, répond Vincent Pellissier... Bien sûr, on ne peut pas sortir de l’argent que l’on n’a pas. On va aller devant le Grand Conseil pour demander un crédit supplémentaire le cas échéant. Mais j’imagine qu’on aura suffisamment de marge de manœuvre dans le cadre du budget ordinaire pour ces mesures d’urgences, des mesures qui doivent permettre de stabiliser et d’étayer.»
Le Chef du Service de la mobilité parle d’un viaduc «extrêmement grand, qui nécessite des montants importants pour la remise en l’état». On parle ici de plusieurs dizaines de millions de francs. Vincent Pellissier qui précise que la Confédération est propriétaire des deux tiers et le canton du Valais du tiers restant. «C’est donc un tiers du montant qu’il faudra prévoir dans les budgets futurs. Ce qu’on peut penser, c’est qu’en 2020 on aura fini les investigations. On aura aussi, le cas échéant, mis en place les mesures urgentes pour assurer la sécurité, comme la pose d’étais dans certaines zones (...) Mais sur le long terme, pour développer un projet et le mettre à l’enquête, ça prendra du temps ! Cela rentrera dans la planification pluriannuelle de l’Etat du Valais.»
Enfin, sachez que la problématique du viaduc de Riddes est débattue au Parlement cantonal. Une interpellation urgente du député UDC Grégory Logean a été déposée ce mardi. La réponse du Gouvernement est attendue vendredi matin.
L’interview de Vincent Pellissier ici.