Procap Valais romand engage un bras de fer avec l'OFAS
Le torchon brûle entre Procap Valais romand et l'OFAS, l'Office fédéral des assurances sociales.

Le torchon brûle entre Procap Valais romand et l'OFAS, l'Office fédéral des assurances sociales.
Pourtant, côté pile, ça se passe plutôt bien pour la section spécialisée dans l'entraide pour les personnes avec handicap. L'organisation tient sa place dans le paysage social valaisan, notamment en fournissant du coaching, des activités et des ateliers créatifs mais aussi en traquant les barrières architecturales, véritables obstacles pour les personnes à mobilité réduite.
Mais côté face, le tableau est moins reluisant. Son président, Vincent Favre (interview ci-dessous) est en colère. Il n'accepte pas les différences de tarifs que concède l'Office fédéral des assurances sociales dans le subventionnement accordé à des prestations identiques mais fournies par d'autres faîtières. En clair, Procap Valais romand encaisse par exemple 40 francs de l'heure pour du conseil personnalisé alors que d'autres organismes sont reconnus jusqu'à des montants de 60 francs pour les mêmes prestations.
Au bout de la chaîne, déplore Vincent Favre, ce sont les bénéficiaires qui sont pénalisés, selon qu'ils s'affilient à l'une ou à l'autre association. Le système de calcul est opaque et provoque des injustices crasses entre les faîtières, dit-il.
Des tarifs qui s'expliquent et qui ne relèvent en rien d'une forme d'opacité
Absolument pas, rétorque l'OFAS, même s'il y a bel et bien des différences tarifaires, explique sa porte-parole, Sabrina Gasser (interview ci-dessous). La raison est que chaque tarif est calculé sur la base des coûts, des recettes – par exemple les dons – et l’engagement de bénévoles auprès de chaque organisation. "Comme ces critères varient d’une organisation à une autre, le tarif ne sera pas le même. Par contre, l’AI fixe avec les organisations des tarifs maximaux car la loi exige qu’une prestation subventionnée atteigne son but de manière économique et efficace".
En l'état, aucun dialogue n'est pour l'instant planifié. En revanche, une intervention parlementaire est déjà en préparation pour la prochaine session sous la coupole fédérale. Elle réclame plus de transparence à l'OFAS sur ses critères de subventionnement et sur la destination du budget qu'il octroie.