Par des mesures viticoles et arboricoles simples, le Valais veut durablement améliorer ses eaux
En une année, la qualité des eaux de la Lienne, qui coule d'Ayent en direction de St-Léonard, s'est très nettement améliorée.
En une année, la qualité des eaux de la Lienne, qui coule d'Ayent en direction de St-Léonard, s'est très nettement améliorée.
Les concentrations en glyphosate, par exemple, que l'on retrouve dans un herbicide comme le Roundup ®, ont chuté. Globalement, les résidus phytosanitaires déversés dans le Rhône ont été réduits de 70%.
Cette amélioration de la qualité de l'eau est due à l'engagement d'une dizaine de viticulteurs qui, après un audit de leur exploitation, ont signé un contrat avec le service valaisan de l'agriculture et se sont engagés à mettre en œuvre des mesures, le plus souvent assez simples. On peut citer la création de bandes herbeuses le long de cours d'eau et des routes ou l'abandon des herbicides.
Cette année, dix vignerons supplémentaires les ont rejoints. Qu'ils soient professionnels ou pas, tous peuvent percevoir des indemnités.
L'objectif de l'Etat du Valais est "très ambitieux", selon le chef du département de l'économie et de la formation, Christophe Darbellay. A terme, la quantité de produits résiduels ne devrait plus excéder 0.1 microgramme par litre quand 0.5 microgramme était encore mesuré dans la Lienne en 2017.
Ce projet pilote s'inscrit dans le cadre du plan cantonal pour la réduction des risques liés à l'utilisation de produits phytosanitaires. Il durera au total six ans (2018-2023). Une fois ses effets évalués, d'autres projets pourront être lancés pour améliorer durablement la qualité des eaux de rivières valaisannes. Un million de francs est pour l'instant à disposition, amené à 80% par la Confédération et 20% par le Valais.