L’Office fédéral des transports ouvre la voie vers une liaison câblée entre Châteauneuf et Nendaz
La télécabine entre Châteauneuf et Haute-Nendaz sera reconnue comme "transport régional voyageurs". C’est l’Office fédéral des transports qui le dit. Le projet de liaison plaine-montagne, vient de franchir un premier gros obstacle qui ouvre la porte à la réalisation du projet.
Les liaisons "plaine-montagne" ont le vent en poupe, en tout cas dans le Valais central. Plus qu’une aubaine, c’est carrément le premier verrou qui saute pour le projet de télécabine entre la gare de Châteauneuf-Conthey et Haute-Nendaz.
L’Office fédéral des transports a en effet validé le principe d’une liaison par câble et en qualité de "transport régional voyageurs".
Cela signifie que si le projet va à son terme dans les règles de l’art, jusqu’à 85% des coûts de construction de la ligne ainsi que les éventuels déficits d’exploitation seraient garantis par le subventionnement public, se réjouit Frédéric Fragnière, président de Nendaz. En clair, c’est l’assurance de trouver le financement global du projet et de son exploitation, 365 jours par an.
Ce projet évoqué depuis plus de 10 ans dans une version initiale au départ de Sion et qui débouche sur la désormais fameuse "Fiche D6" (infrastructure de transport public par câble pour le canton), devrait nécessiter quelque 40 millions de francs. Le tracé sera aérien, du sud de la gare de Châteauneuf, où des travaux sont déjà planifiés sur l'interface gare, se réjouit Christophe Germanier, président de Conthey, jusqu'à l'antenne de Haute-Nendaz, puis en version ensevelie sur les 400 derniers mètres, comme une bouche de métro, avant de surgir au milieu de la Plaine des Ecluses.
La faisabilité d'un arrêt intermédiaire dans le secteur de Fey/Condémines a aussi été confirmée.
Il s'agira ensuite de connecter l'arrivée sur la Plaine des Ecluses au départ de l'installation principale de Tracouet (arrivée à 2200m d'altitude) pour que le domaine skiable soit entièrement accessible depuis le réseau CFF de la plaine.
Un constructeur y travaille déjà, s'enthousiasme François Fournier, directeur de Nendaz-Veysonnaz Remontées Mécaniques (NVRM), partenaire du projet qui devrait également se charger de la maintenance et de l'exploitation de l'installation.
Mais tout reste encore à faire, notamment pour ce qui relève du tracé exact, de toutes les procédures administratives comme les mises à l’enquête des plans de zones qui seront traversés par la ligne sur les deux communes de Conthey et Nendaz et sans doute aussi les modifications des règlements de constructions respectifs - pour ne citer que ces deux gros dossiers - et ceci tout en fédérant les intérêts, au départ comme à l’arrivée de la ligne, et ils seront nombreux, tant dans le privé que dans le public.
Sachant qu’à chacune des étapes, des oppositions pourront être formulées, il faudra compter plusieurs années pour voir s’ériger les pylônes qui porteront la future ligne câblée entre la plaine et la montagne.