Ligne à très haute tension Chamoson-Chippis : les Chalaisard divisés
La ligne à très haute tension Chamoson-Chippis divise les Chalaisards.
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La ligne à très haute tension Chamoson-Chippis divise les Chalaisards. Son Exécutif a décidé hier soir d’envoyer une lettre à la société Swissgrid, gestionnaire du réseau électrique suisse. Il lui demande d’entreprendre dès à présent des démarches pour « enfouir la future structure aérienne dès que possible ». Une demande que le directeur opérations réseau de l’entreprise, Yves Zumwald, juge prématurée.
Parallèlement, avec cette missive, le Conseil communal ne répond pas à la demande du Groupement citoyen de Chalais qui milite pour « une mise sous terre immédiate ». Son porte-parole, Jean-Daniel Nanchen, souhaite par ailleurs qu’une deuxième mise à l’enquête soit réalisée. Il juge que les changements effectués depuis 2007 sont trop nombreux, prenant en exemple les câbles dont le diamètre a été augmenté. Chez Swissgrid, on relève que les seules modifications réalisées sont des options pour réduire le bruit et les pertes électriques. Tout ce qui concerne la construction et le tracé a été maintenu. Yves Zumwald rappelle également que l’Office fédéral de l’énergie a décidé que le permis de construire pouvait être octroyé dans les conditions actuelles.
Le président de Chalais, Alain Perruchoud, estime pour sa part qu’il faut respecter la décision du Tribunal fédéral de 2013 d’autoriser la construction aérienne. Ce, même si « tout le monde aurait préféré ne jamais voir cette ligne traverser le coteau ». Il souligne que revoir la copie en décidant de se battre pour exiger un enfouissement immédiat prendrait au minimum une vingtaine d’années. D’autant plus que la structure actuelle - qui passe par la plaine du Rhône et qui n’est plus aux normes - ne pourrait pas être démontée. Un point de vue que partage Yves Zumwald.
On rappelle que le verdict concernant les revendications de la commune voisine de Grône n’a toujours pas été rendu par le Tribunal administratif fédéral. Le président Marcel Bayard dit ne pas vouloir juger la décision de ses homologues de Chalais. Il répète simplement que son village continuera de batailler pour que cette structure « colossale » ne gâche pas le paysage.
Les opposants poursuivront d’ailleurs leur combat. Du côté de Chalais, un tous-ménages devrait être distribué à la fin du mois. Jean-Daniel Nanchen n’exclut pas d’aller frapper directement à la porte des autorités politiques cantonales et fédérales. A Grône, une séance publique d’information se déroulera le 17 septembre pour sensibiliser la population sur les méfaits d’une telle ligne pour la santé. A noter que Swissgrid précise que toutes les normes en vigueur liées au rayonnement électromagnétique seront respectées.
On rappelle que ce projet devrait coûter environ 80 millions de francs. Yves Zumwalt précise qu’il aurait fallu investir huit à dix fois plus pour la « variante enfouie ».