Les cas d?encéphalite à tiques ont plus que doublé en Suisse

L’Office fédéral de la santé publique annonce les chiffres les plus élevés depuis 2000.
Durant le premier semestre de cette année, l’OFSP a enregistré 215 cas d’encéphalite à tiques, dont 124 pour le seul mois de juin. L’année dernière, à la même période, 97 cas avaient été recensés, dont 59 en juin. L’OFSP estime que la météo clémente et les mesures de distance entre individus imposées pour lutter contre le coronavirus ont incité de nombreuses personnes à se balader dans la nature.
Des solutions efficaces
Bien que l’augmentation puisse paraître impressionnante, il est habituel que le nombre de cas d’encéphalite à tiques fluctue d’une année à l’autre. Frank Bally, médecin cantonal remplaçant pour les maladies transmissibles, considère que l’essentiel se trouve ailleurs. « Le territoire des tiques porteuses du virus est en train de grandir. Toute la Suisse sera bientôt atteinte. Les régions qui étaient libres jusqu’à maintenant ne peuvent plus être considérées comme telles ». La borréliose de Lyme et l’encéphalite à tiques sont craintes par une grande partie des randonneurs. Cependant, il convient de ne pas verser dans la psychose, car des moyens permettant de combattre efficacement ces maladies existent. En effet, il est possible de se faire vacciner contre l’encéphalite et de vaincre la borréliose à l’aide d’antibiotiques. « Il ne faut pas avoir peur de sortir. Lorsque l’on va se promener, il faut porter des habits longs et les asperger avec un répulsif contre insectes. Une fois rentré, il faut inspecter son corps. Une tique qui reste moins de douze heures ne peut pas transmettre la borréliose. En revanche, une tique restée peu de temps peut transmettre l’encéphalite », explique Frank Bally.
Pas une priorité pour Valrando
Sur le terrain, la problématique des tiques ne fait pas partie des préoccupations principales des associations de randonneurs. Sébastien Rappaz, responsable de la section chemins pédestres du Valais romand chez Valrando, affirme ne pas avoir recueilli de témoignages de promeneurs. « La question des tiques est actuellement le parent pauvre de notre association. En ce moment, nos priorités sont plutôt orientées vers les dangers naturels, les dégâts causés par les cours d’eau, les cas de chiens de troupeaux qui attaquent des randonneurs et bien sûr le coronavirus », confie Sébastien Rappaz.