Le "trou de Tolochenaz", un argument de plus en faveur de la réhabilitation de la ligne du Tonkin

La réhabilitation de la ligne du Tonkin entre St-Gingolph et Evian est plus nécessaire que jamais. C'est en tous cas ce qu'estime le chef du service valaisan de la mobilité, Vincent Pellissier.

L'épisode du "trou de Tolochenaz" a montré à quel point Genève pouvait se trouver isolée du reste du pays. On parle, depuis, d'une deuxième ligne entre Lausanne la cité Calvin voire d'une ligne souterraine. C'est en tous cas ce que revendiquent les autorités cantonales vaudoises et genevoises.

"La fenêtre d'opportunité est bonne" Vincent Pellissier

Mais il faudra être patient avec un horizon projeté à 2050. Le chef valaisan du service de la mobilité milite donc en faveur d'une solution plus rapide qui pourrait résoudre une partie du problème : le RER Sud Léman, c'est-à-dire la remise en état des 17 kilomètres de voies entre St-Gingolph France et Evian.

Ce d'autant que, selon Vincent Pellissier, ajouter une voie CFF supplémentaire entre Lausanne et Genève ne permettra pas de se prémunir contre les risques géologiques. C'est pourquoi une redondance au sud du lac est nécessaire.

La remise en service intégrale de la ligne du Tonkin, au sud Léman, pourrait intervenir au mieux en 2026. Plus vraisemblablement entre 2027 et 2028. Il ne s'agit plus d'une vue de l'esprit. La région devrait procéder dans le courant 2022 à une mise en consultation publique, ce qui équivaut en Suisse à une mise à l'enquête publique.
Le coût est estimé à 190 millions de francs. La Suisse pourrait y participer.