Le jeune étudiant qui avait organisé un rassemblement en pleine pandémie est condamné
Le jeune étudiant qui avait organisé un rassemblement interdit en pleine pandémie a été condamné en appel. Le juge cantonal a estimé que le jeune homme n'avait pas tout fait pour quitter cet événement qui dégénérait.

Épilogue dans l'affaire du rassemblement qui avait mal tourné le 1er avril 2021 en pleine pandémie. Le jeune homme qui avait organisé ce rassemblement sur la Place de la Planta, à Sion, a été condamné ce vendredi en appel devant le Tribunal cantonal (TC). Si l'homme reconnaissait avoir contrevenu à l'Ordonnance Covid-19, qui interdisait à ce moment-là les rassemblements de plus de 15 personnes, il contestait les chefs d'accusation d'émeute et violence ou menace contre les autorités et les fonctionnaires par une foule ameutée.
Dans son jugement, le TC reconnaît que le jeune étudiant n'a pas directement pris part aux jets de projectiles sur les forces de l'ordre. Il estime toutefois que le jeune Sédunois était présent dans la foule ou à ses abords. "Vous avez suivi les mouvements de foule", lui a lancé le juge cantonal. "Vous vous êtes montré solidaire de la foule", poursuit-il. "Vous n'étiez pas juste un passant qui sortait de son travail", a comparé le magistrat.
Le juge a reconnu dans son jugement la bonne collaboration du jeune homme durant la procédure, son bon comportement. "Il y a une diminution de l'intérêt à punir", a-t-il déclaré. Il a aussi souligné le contexte de l'affaire, le but pacifique du rassemblement et la période difficile que vivait la jeunesse pendant la pandémie.
En conséquence, le Tribunal cantonal rejette l'appel. Il confirme le jugement de première instance, à savoir une peine pécuniaire de 30 jours-amende, avec sursis pendant 2 ans, et à une amende de 200 francs. En raison de la durée entre la première instance et le second procès, la peine est diminuée de 20%. Ainsi, le jeune étudiant est condamné à 24 jours-amende, avec sursis pendant 2 ans et à une amende de 160 francs.
Aux études à l'Université de Genève, le jeune homme pourrait, si son sursis est maintenu pendant les deux ans, ne pas voir cette affaire inscrite sur les extraits de casier judiciaire demandés par des particuliers. Une disposition qui lui permettrait de ne pas être pénalisé dans ses études ou sa vie professionnelle.
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