La réouverture des routes de montagne représente un travail considérable pour le canton
Chaque printemps, la réouverture des routes de montagne représente de gros travaux pour le canton. Les dégâts causés par les intempéries se chiffrent à plusieurs millions par année.

C’est la fin de l’hiver. Les routes de montagne ouvrent petit à petit. Une réouverture qui implique souvent de gros travaux de remise en état pour certaines d’entre elles.
Des milliers de cailloux bougent
C’est le cas cette année de la route de Derborence. Vingt-cinq tonnes de rochers sont tombés, écrasant au passage une conduite d’eau. Un peu plus haut sur le tronçon, deux avalanches et un pont emporté. Chaque printemps, de gros travaux d’entretien des routes sont prévus sur le territoire cantonal. «C'est effectivement beaucoup de travail et cela peut être dangereux. Nous sommes au printemps dans un canton alpin, les cailloux tombent, c'est comme ça», reconnaît Vincent Pellissier, chef du Service de la mobilité du canton. «On l'oublie, mais le canton est exposé aux dangers naturels de tous types: laves torrentielles, chutes de pierres, éboulements, etc.» Un canton passionnant, mais qui nécessite un soin particulier. «On a des dizaines de milliers de cailloux qui bougent tout le temps, et pas seulement au printemps. Notre travail c'est d'avoir une gestion du risque la plus sécure possible, proportionnée et raisonnable par rapport aux montants investis. Parce que nous ne pouvons pas sécuriser ces dizaines de milliers de blocs sur le territoire cantonal.»
Moyens nettement insuffisants
Entre 8 et 9 millions de francs : c’est le chiffre qu’avance le chef du Service de la mobilité pour les dégâts causés chaque printemps par les intempéries. Et pour maintenir le réseau en état, les moyens sont nettement insuffisants selon Vincent Pellissier. «Aujourd'hui, on investit 26'000 francs par année et par kilomètre de route pour l'entretien des routes. Pour assurer uniquement leur conservation, les standards disent qu'il faudrait 90'000 francs. Donc il manque des dizaines de millions par année, et des centaines de collaborateurs. Mais, pour maintenir le réseau routier en état, je ne peux pas exiger des dizaines de millions supplémentaires ou des centaines de collaborateurs en plus, parce que cela se ferait au détriment d'autres prestations de l'Etat du Valais, qui ont aussi leur importance.»
Selon Vincent Pellissier, aujourd'hui avec un réseau aussi grand, et des moyens aussi petits, le réseau routier du canton est dans une situation critique. «Soit quelque chose change fondamentalement, soit tout s'écroule», souligne le chef du Service de la mobilité.