La culture de l'edelweiss a toujours la cote en Valais, premier producteur de Suisse
Fleur emblématique de nos montagnes, l'edelweiss est cultivé depuis près de 25 ans par la famille Tornay à Sembrancher. Ces petites fleurs blanches duveteuses ont été plantées la semaine dernière. L'occasion de faire le point sur cette culture qui se plaît en Valais.
C’est l’une des plantes les plus célèbres de nos montagnes. L'edelweiss est cultivé en Valais, premier producteur de Suisse, pour ses propriétés cosmétiques. Protégé depuis plus de 145 ans dans notre pays, il a été domestiqué en 1997 par l’Agroscope de Conthey.
A nouveau des edelweiss à Sembrancher
Et depuis près de 25 ans, Etienne Tornay, producteur de plantes médicinales dans l’Entremont, consacre une partie de son exploitation à la culture de l’edelweiss, qu’il vient de mettre à nouveau en terre la semaine dernière.
Son papa Laurent Tornay est un précurseur : il lancé la culture de plantes médicinales dans les années 80 et il est membre fondateur de la coopérative Valplantes, de laquelle il était le premier gérant", explique Etienne Tornay.
Alors pourquoi le choix de l'edelweiss ? "On ne choisit pas l'intégralité de nos plantes, cela se fait en dialogue avec la gérance de la coopérative, qui nous attribue des surfaces. Nous avons un client intéressé par l'edelweiss pour son usage en cosmétique, c'est pourquoi nous en plantons à nouveau aujourd'hui."
Pour la plantation des edelweiss, le travail s'effectue avec l'aide d'un tracteur. "Nous travaillons en platebandes, avec trois lignes sous les voies du tracteur. Ce sont de minuscules plantons que l'on met en terre. Et d'ici à la mi-septembre, nous allons effectuer la première récolte, sachant que pour l'edelweiss, nous n'avons pas un grand rendement la première année. Ce sera plutôt au mois de juin que la culture sera au top, en pleine floraison", indique Etienne Tornay.

Peu de fluctuation de la demande
Les revenus d’Etienne Tornay proviennent principalement des plantes médicinales qu’il livre directement à la coopérative Valplantes, qui les revend ensuite à Ricola. L’edelweiss représente une petite partie de sa production et sert uniquement à l’industrie cosmétique. Sa demande reste stable au fil des années. Impossible pourtant d’en connaître le prix.
"Je ne peux pas vous dire le prix. Les producteurs ne sont pas payés au prix du kilo sec de plantes produites, comme pour les autres plantes médicinales. Mais c'est unique pour l'edelweiss : on est payé au prix du mètre carré de la surface que l'on exploite", rappelle Etienne Tornay.
La culture de l’edelweiss est plus sensible et demande un entretien particulier. Pourtant, la demande reste stable pour cette fleur principalement utilisée dans la confection de pommades solaires.
Etienne Tornay n’est pas le seul producteur d’edelweiss dans l’Entremont. La fleur est également cultivée dans la région d’Ayent et de Grimisuat.
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