Indignés, ils se mobilisent contre la fermeture du camping du Botza à Vétroz
Mobilisation contre la fermeture programmée du camping du Botza à Vétroz. Un équipe composée d'une soixantaine de résidents se regroupe et compte se défendre.

L'annonce a fait l'effet d'une bombe. Sur Rhône FM la semaine passée, nous vous apprenions que le camping du Botza à Vétroz était vendu à la Bourgeoisie de Sion pour 8,5 millions. Le camping ferme ses portes. Les 200 emplacements vont être supprimés et convertis en parcelle industrielle, d'ici le 31 mars 2021. Un scandale pour bon nombre de campeurs, résidents à l'année. Ils se mobilisent.
"Le délai pour partir est trop court!", Martial Fontaine, résident à l'année.
"Nous avons appris cette vente le 26 août dernier, par une lettre recommandée", déclare Martial Fontaine, Fribourgeois d'origine, 67 ans, dont la résidence principale (un mobile home à 120'000 francs) est au camping du Botza depuis 2017."La lettre disait que les contrats étaient finis au 31 mars 2021. Mais comment voulez-vous qu'on puisse se retourner en si peu de temps ? La période d'adaptation est trop courte. Sept mois ? Impossible ! D'autant plus que la période d'hiver va commencer, les campings seront fermés."
Mobilisation, pétition, revendication
Le camping du Botza à Vétroz, c'est environ 80 résidents à l'année. Le samedi 29 août, une majorité d'entre eux se sont retrouvés. "Nous étions environ 55 personnes, à nous mobiliser", déclare Martial Fontaine. "Le propriétaire a le droit de vendre bien entendu. Mais nous ne demandons qu'une chose, la prolongation du temps imparti, pour pouvoir trouver un nouvel emplacement dans un autre camping, faire les démarches ! Sinon, on n'aura rien. Si nous pouvons prolonger, nous continuerons à payer les charges, nous ne voulons pas être des squatteurs, loin de là".
Les signataires confirment que des démarches sont entreprises au niveau cantonal, pour "voir ce qu'on peut faire juridiquement, défendre nos droits". Par la suite, une prise de contact avec le nouveau propriétaire est envisagée. Combien de temps leur faudrait-il pour quitter le camping dans de bonnes conditions ? "Au camping TCS de Martigny, ils ont eu droit à plusieurs années avant la fermeture annoncée en 2024. Nous, uniquement sept mois. Je le répète, encore et encore... Sept mois, c'est impossible, croyez-nous", conclut une nouvelle fois Martial Fontaine. Notre reportage est à découvrir juste ici :
Ils ont été nombreux, très nombreux à réagir à l'annonce de la fermeture du Botza. Des réactions de toute la Suisse romande. A l'instar de Marie Florey : "Beaucoup de colère, d'incompréhension. Ça fait trente ans que nous venons dans notre mobile home, ma fille a grandi ici. Maintenant mes petits-enfants. Il y a quelques semaines, des transactions avaient encore lieu au camping. Je n'arrive pas à comprendre comment on peut laisser faire des ventes de caravanes, tout en sachant que le camping allait être vendu". Même réaction de la part des Genevois Stéphane et Béatrice, qui affirment avoir acheté une caravane au Botza, début juillet. "Nous voilà avec une caravane de 8'000 francs dont nous avons profité seulement deux mois et maintenant, nous aurons encore plus de frais pour la débarrasser ou la revendre à perte, c'est inadmissible. Nous allons probablement contacter un avocat". De son côté, Killian Girardin, 21 ans, n'a qu'un souhait : "J'ai repris la caravane de mon grand-père en novembre dernier. Mon rêve secret, mon espoir le plus grand, c'est qu'ils reviennent sur leur décision. Que le camping demeure. C'est toute ma vie, tous mes souvenirs et mon avenir, je l'espère".